L'Histoire d'Évreux

1942

L'Histoire d'Évreux où l'on verra entre autres...
Que le Feldkommandantur rembourse un dépôt de 2 millions de francs au canton d'Évreux.

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Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...

1942


En 1942

Le Sporting Club d’Évreux rejoint la structure omnisports de l’Évreux Athletic Club.


La même année (1942)

L'inventaire des archives de la municipalité d'Évreux est mis à jour.


Le 6 janvier 1942

Le jeune André Rouzée, domicilié à Évreux, compte parmi les lauréats du grand coucours policier organisé par Les Grandes Aventures, hebdomadaire illustré pour la jeunesse, et recevra un livre d'aventures relié.


Le 10 janvier 1942

Agent d'assurances domicilié à Évreux, Maurice François Steiner est réintégré dans sa nationalité française, qu'il avait perdue en optant pour la nationalité suisse.


Le 12 janvier 1942

Juge de paix aux deux cantons d'Évreux et à celui de Saint-André-de-l'Eure depuis juin 1941, Henri Honoré Marie Alexandre Hugues est nommé juge au tribunal de première instance de Dreux.


Le 14 janvier 1942

Fonctionnaire pénitentiaire à la maison d’arrêt de Saint-Nazaire, Albert Loizeau prend ses fonctions de surveillant chef de deuxième classe à la maison d’arrêt d’Évreux, en remplacement d’Albin Rieutord qui a fait valoir ses droits à la retraite.


Le 23 janvier 1942

Mort de maladie de Pierre Georges Émile Levasseur, sergent à la 9e compagnie de garde et peut-être originaire d'Évreux. La mention honorifique de « Mort pour la France » lui sera attribuée.


Le même jour (23.1.1942)

Secrétaire général du préfet de la wilaya de Constantine en Algérie, Jean Fendeler signe une circulaire relative à la recherche de plusieurs personnes jugées suspectes, parmi lesquelles figure Marcel Édouard Galot, interne administratif évadé le 28 novembre précédent de l'hôpital psychiatrique de Navarre où il était en observation.


Le 27 janvier 1942

L'Association des artisans cordonniers et bottiers de l'arrondissement d'Évreux est fondée au 46 rue Victor-Hugo et se donne pour vocation la solidarité entre les artisans cordonniers.


Le 31 janvier 1942

Surveillant auxiliaire à la maison d'arrêt de Louviers, Pierre Guillemette est affecté à la maison d'arrêt d'Évreux pour pallier la révocation d'Henri Saint-Jean, tandis que Léonce Poinot, surveillant chauffeur à Fresnes, prend les fonctions de M. Compan, récemment muté.


Le 3 février 1942

M. Moreau est nommé receveur principal de première classe au services des Postes, Télégraphes et Téléphones d'Évreux.


Le 11 février 1942

Huissier au tribunal civil d'Évreux, Yves-Charles Galimard est nommé à la justice de paix de Nonancourt, après la démission de M. Guillard.


Le 15 février 1942

Philosophe et ancien professeur à Évreux, Georges Politzer est arrêté, puis interné à la prison de la Santé à Paris, pour activités communistes.


Le 24 février 1942

Un individu apparemment de confiance, mais opérant pour la brigade spéciale anticommuniste de Paris, laquelle est prête à faire irruption, se présente chez les époux Simone David, née Noyer, et Noël David. Domiciliés 8 ter boulevard du Jardin-l’Évêque, ces derniers mènent des activités jugées subversives par les autorités de Vichy. Le couple, Jean Buée, Roger Lefebvre et Henri Raymond Aubergier sont ensuite arrêtés puis conduits à la préfecture de l'Eure.


Le 26 février 1942

Au lendemain de l'arrestation par la brigade spéciale anticommuniste de Paris de sa soeur Simone, son beau-frère Noël David, Jean Buée, Roger Lefebvre et Henri Raymond Aubergier au 8 ter du boulevard du Jardin-l’Évêque, Mlle Noyer accourt à leur domicile pour se débarrasser d'un lot de tracts compromettants caché sous un matelas.

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Photo anthropométrique de Simone Noyer prise le 17 mars 1942
© Archives de la Préfecture de Police (APP), Paris / Mémoire vive
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Le 27 février 1942

Arrêtée l'avant-veille au domicile conjugual du 8 ter boulevard du Jardin-l’Évêque avec son mari Noël David, ses beaux-frères par alliance Jean Buée et Roger Lefebvre, et leur ami commun Henri Raymond Aubergier, Simone David née Noyer est provisoirement libérée. Malgré l'avis de son père, chef de manoeuvre aux chemins de fer, elle se rend à la préfecture où un fourgon pour Paris l'attend finalement.

Photo

Portrait d'Henri Raymond Aubergier
© Françaislibres.net
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Le 1er mars 1942

Ingénieur en chef de deuxième classe des ponts et chaussées à Évreux, M. Le Port est muté à Quimper dans le Finistère.


Le 6 mars 1942

Ingénieur ordinaire de première classe des ponts et chaussées à Rouen, en Seine-Inférieure (Seine-Maritime), M. Babinet est nommé à Évreux en remplacement de M. Le Port.


Le 7 mars 1942

Dirigeant de la Confédération générale du travail unitaire (CGTU) de la Fédération française des cheminots et secrétaire général du Parti communiste français (PCF) de 1924 à 1929, Pierre Sémard est fusillé par les Allemands dans la cour de la prison d’Évreux.

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Stèle à Bragny-sur-Saône en hommage à Pierre Sémard, membre du Parti Communiste Français et Résistant, fusillé par l'occupant allemand le 7 mars 1942 à Évreux
© PRA / CC BY 3.0
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Le 10 mars 1942

De la direction régionale des Postes, Télégraphes et Téléphones de Paris, M. Bonnet est nommé inspecteur des services à Évreux.


Le 16 mars 1942

Ingénieur des ponts et chaussées venu de Rouen, M. Babinet prend ses fonctions d'ingénieur en chef à Évreux où lui est confié le service ordinaire et vicinal des ponts et chaussées du département, le service maritime et le service hydrométrique et d'annonce des crues de l'Eure.


Le 20 mars 1942

Philosophe et ancien professeur à Évreux arrêté le 15 février, Georges Politzer est remis à la Gestapo par les autorités françaises.


Le 4 avril 1942

Juge de paix à Segré (actuel Segré-en-Anjou Bleu) dans le Maine-et-Loire, Jean Geoffroy René Iung est nommé aux deux cantons d'Évreux ainsi qu'à celui de Saint-André-de-l'Eure.


Le 9 avril 1942

Les pompiers d'Évreux et de Louviers interviennent sur l'incendie du château de Canappeville, totalement dévasté par les flammes.


Le 19 avril 1942

Raoul Chapuis remporte la 32e édition de la course cycliste Paris-Évreux devant le Belge Valère Ollivier et Ange Le Strat.


Le 21 avril 1942

Mort par peloton d'exécution dans la cour de la prison d'Évreux de Lucien Duchemin, ouvrier couvreur et résistant.


Le 30 avril 1942

Arrêtée avec son mari et plusieurs personnes à son domicile du 8 ter boulevard du Jardin-l’Évêque, à la fin du mois de février, la résistance Simone David née Noyer est conduite du dépôt de la Conciergerie à Paris vers le quartier allemand de la maison d'arrêt de la Santé. Elle est mise au secret.


Le 13 mai 1942

La Fédération départementale des associations de pêche et de pisciculture est fondée à l'hôtel de ville d'Évreux.


Le 18 mai 1942

Mort par peloton d'exécution à Évreux d'Alexandre François Marie Le Clec'h et Bernard Lucien Démare, ouvrier cimentier et manoeuvre communistes.


Le 23 mai 1942

philosophe et ancien professeur à Évreux arrêté le 15 février et remis par les autorités françaises à la Gestapo le 20 mars précédent, Georges Politzer est fusillé au Mont-Valérien.

Photo

Portrait non daté de Georges Politzer
© Droits réservés, Mémoires d'Humanité / Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, 3Fi 76810
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Le 28 mai 1942

Alfred Odilon Marie Monginoux est nommé directeur départemental de troisième classe du service général de contrôle économique à Évreux par le service général de contrôle économique.


Le 30 mai 1942

Natif de Mirabeau en Algérie française (actuel Draâ Ben Khedda en République algérienne démocratique et populaire) et manoeuvre domicilié à Évreux, Omar Ammar est condamné à mort par le tribunal militaire FK517 de cette ville pour « propagande contre le recrutement de volontaires de la Légion des volontaires français contre le bolchévisme (LVF) et voies de fait sur un membre de la LVF ».


Le 3 juin 1942

Mort de Michel Luciw (?), soldat au 21e régiment d'artillerie lourde et peut-être originaire d'Évreux.


Le même jour (3.6.1942)

Mort au combat pendant la bataille de Bir Hakeim en Libye italienne (actuel État de Libye) de Pierre Ernest Paul Marcel Doye, adjudant au 1er bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique et domicilié à Évreux avant la guerre.


Le 5 juin 1942

Condamné à mort une semaine auparavant par le tribunal militaire FK517 d'Évreux pour « propagande contre le recrutement de volontaires de la Légion des volontaires français contre le bolchévisme (LVF) et voies de fait sur un membre de la LVF », Omar Ammar, natif de Mirabeau en Algérie française (actuel Draâ Ben Khedda en République algérienne démocratique et populaire) et manoeuvre à Évreux, est fusillé en fin d'après-midi dans la cour de la prison.


Le 10 juin 1942

Adoptant à l'unanimité la ville martyre d'Évreux, qui compte désormais environ 7 000 habitants pour environ 20 000 avant la guerre, le conseil municipal de Grenoble vote un crédit immédiat de 250 000 francs pour secourir dans l'urgence les sinistrés des bombardements allemands et participer à la reconstruction des quartiers détruits.


Le 12 juin 1942

Jugeant l'attitude de la population « correcte », la Feldkommandantur débloque les deux millions de francs que le canton d'Évreux avait dû verser en garantie en octobre 1940. Il sera reconnu mort pour la France.


Le 13 juin 1942

Surveillant à la maison d'arrêt d'Évreux, Jean Siméon figure parmi les agents déclarés aptes par l'administration pénitentiaire à l'emploi de premier surveillant.


Le 16 juin 1942

Licencié à la Jeanne d'Arc d'Évreux, M. Dajon termine à la deuxième place du 200 mètres des championnats d'athlétisme de Normandie qui se déroulent à Caen, dans le Calvados.


Le même jour (16.6.1942)

Arrivé en spectateur aux championnats d'athlétisme de Normandie qui se déroulent à Caen, le jeune Ébroïcien A. M est arrêté dans le stade pour le vol de deux paires de lunettes, chez une jeune femme domiciliée place Saint-Sauveur.


Le même jour (16.6.1942)

Mort dans le grenadage par la marine britannique du sous-marin Monge, au large d'Antsiranana dans la Colonie de Madagascar et dépendances (actuelle République de Madagascar), d'André Louis Étienne Hamon, quartier-maître mécanicien natif d'Évreux. Il sera reconnu mort pour la France.


Le 17 juin 1942

Accusé par Mme Boeckmans, déjà inculpée dans cette affaire, l'ancien préfet Paul Chiraux reconnaît avoir bénéficié d'une double perception de tickets d'alimentation pour lui et sa famille, mais nie les avoir frauduleusement prélevés au pavillon des archives.


Le 22 juin 1942

Jaurès Lotteau, Henri Verge et Jean Ossart sont affectés au service des Renseignements généraux à Évreux.


Le 25 juin 1942

Surveillant de quatrième classe à la maison d'arrêt d'Évreux, Alphonse Jeuffroy est promu surveillant commis greffier par l'administration pénitentiaire.


Le 29 juin 1942

Officier de police judiciaire, Désiré Berthon est nommé inspecteur de troisième classe et affecté au service des Renseignements généraux d'Évreux.


Le même jour (29.6.1942)

Mort par peloton d'exécution à la maison d'arrêt d'Évreux de Joseph Devaux (?), résistant.


Le 30 juin 1942

Sergent au 118e régiment d'infanterie grièvement atteint par des éclats de bombe à son poste de combat, aux environs d'Évreux le 10 juin 1940, René Beaudeux reçoit la médaille militaire.


Le 31 juin 1942

Sergent au 236e régiment d'infanterie grièvement atteint par des éclats d'obus à son poste de combat, lors du bombardement allemand de juin 1940, Paul Delautre reçoit la médaille militaire.


En juillet 1942

Les Polonais Zelman Trzmil et Pesa Trzmil née Goldman, et leur enfants Maurice, Jacques et Charles (Tremil), futur président de l’association Histoire et mémoire du 3e arrondissement, quittent leur appartement de la rue de Saintonge à Paris pour se réfugier à Évreux.


Le 6 juillet 1942

Arrêté en 1941 par les Feldgendarmes à son domicile de la rue Del'homme (ou Delhomme) à Évreux, Louis-Jules-Albert Didier est conduit à la gare de Compiègne avec 1169 autres détenus, où un convoi ferroviaire pour Auschwitz les attend.


Le 8 juillet 1942

Tôlier communiste arrêté en 1941 par les Feldgendarmes à son domicile de la rue Del'homme (ou Delhomme) à Évreux, Louis-Jules-Albert Didier est enregistré sous le numéro 45471 au camp d'Auschwitz.


Le 9 juillet 1942

Arrivé la veille au camp d'Auschwitz, plus d'un millier de détenus parmi lesquels le tôlier ébroïcien Louis-Jules-Albert Didier sont conduits à pied à celui de Birkenau, où ils seront répartis dans les Blocks 19 et 20.


Le 10 juillet 1942

Après l'appel général, le détenu ébroïcien Louis-Jules-Albert Didier passe un bref interrogatoire puis est affecté, pour cinq jours, à un poste de travail au camp de Birkenau.


Le 13 juillet 1942

Les autorités vichystes procèdent à l'arrestation de quatorze juifs étrangers eurois.


Le même jour (13.7.1942)

Un couple d'Ébroïciens de confession juive est arrêté à Vernon, puis transféré à la prison d'Évreux.


Le 15 juillet 1942

Après cinq jours de travail forcé au camp de Birkenau, le détenu ébroïcien Louis-Jules-Albert Didier est ramené au camp d'Auschwitz avec la moitié de son convoi, puis affecté au Block 4.


Le 15 juillet 1942 (15.7.1942)

M. Vignoulle est promu inspecteur de l'administration centrale des Postes, télégraphes et téléphones d'Évreux.


Le 20 juillet 1942

Dentiste de profession et sous-lieutenant tué à son poste le 9 juin 1940 lors du bombardement de la ville d'Évreux par l'aviation allemande, Marcel Louis Ernest Bracq est fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume.


Le même jour (20.7.1942)

Jeune aspirant tué le 10 juin 1940, alors qu'il accomplissait une mission de récupération à la gare d'Évreux, Maxime Gabriel Marie de Valence de Minardière reçoit la médaille militaire à titre posthume.


Le 24 juillet 1942

Inspecteur des Postes, Télégraphes et Téléphones à Évreux, M. Knoll est nommé à la direction départementale de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme.


Le 28 juillet 1942

En signe de gratitude pour l'aide apportée par le chef-lieu isérois, Le conseil municipal d'Évreux fait le choix de nommer rue de Grenoble la première rue de la Cité-Jolie qui sera reconstruite.


En août 1942

Des enfants ébroïciens sont accueillis à Grenoble, ville bienfaitrice, pour les vacances d'été.


Le 6 août 1942

Chef d'atelier aux usines de Navarre, Eugène Debize intègre la Commission provisoire d'organisation des professionnels de la production des métaux.


Le 12 août 1942

Déporté en juillet, le tôlier ébroïcien Louis-Jules-Albert Didier est conduit au Häftlingskrakenbau, rudimentaire hôpital des détenus du camp d'Auschwitz.


Le même jour (12.8.1942)

Le gouvernement de Vichy fait paraître dans le Journal officiel une de ses listes contenant de nombreux responsables francs-maçons, supposés ou réels, parmi lesquels figure Théophile Casimir Levallois, employé des chemins de fer domicilié 1 rue Traversière à Évreux.


Le 21 août 1942

Directeur départemental des Postes, Télégraphes et Téléphones d'Évreux, M. Gagelin est mis à la disposition du gouverneur général de l'Algérie à Oran, tandis que M. Mousset, sous-chef de bureau à l'administration centrale, est appelé à le remplacer.


Le 24 août 1942

Arrêtée son mari et plusieurs autres personnes à son domicile du 8 ter boulevard du Jardin-l’Évêque à la fin du mois de février, la résistance Simone David née Noyer est conduite du quartier allemand de la Maison d'arrêt de la Santé à Paris vers le fort de Romainville, aux Lilas. On lui attribue le matricule n°657.


Le 29 août 1942

Suite au décès d'André Chauvin, Jean Roland François Stéfani est nommé avoué auprès du tribunal de première instance d'Évreux.


Le 1er septembre 1942

Sous-officier titulaire de la Croix de guerre 1914-1918, secrétaire à l'état major de la subdivision d'Évreux, tué le 16 juin 1940 au cours d'une opération de liaison, Gaston Léopold Letard est fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume.


Le 6 septembre 1942

Le gouvernement de Vichy fait paraître dans le Journal officiel une de ses listes contenant de nombreux responsables francs-maçons, supposés ou réels, parmi lesquels figure Maurice Paul Faron, ajusteur mécanicien du garage de la rue des Lombards à Évreux.


Le 8 septembre 1942

Des ateliers-écoles de garçons sont créés et annexés à l'École pratique de commerce et d'industrie.


Le 11 septembre 1942

Le gouvernement de Vichy fait paraître, dans le Journal officiel, une de ses listes contenant de nombreux responsables francs-maçons, supposés ou réels, parmi lesquels figure André Léon Marcel Labrousse, négociant domicilié 20 bis rue Grande (actuelle rue du Docteur-Oursel).


Le 10 septembre 1942

Le gouvernement de Vichy fait paraître, dans le Journal officiel, une de ses listes contenant de nombreux responsables francs-maçons, supposés ou réels, parmi lesquels figure Gustave Hamel (?), ancien négociant domicilié 16 rue de l'Horloge à Évreux.


Le 12 septembre 1942

Commissaire général aux questions juives du gouvernement de Vichy, Louis Darquier de Pellepoix signe un arrêté permettant à M. P., domicilié rue de Paris à Évreux, d'être le nouveau propriétaire de l'entreprise Dreyfus, située 51 rue Vieille-Route-de-Paris dans la même ville et confisquée depuis le 8 avril 1941 par l'administration collaborationniste.


Le 16 septembre 1942

Le gouvernement de Vichy fait paraître, dans le Journal officiel, une de ses listes contenant de nombreux responsables francs-maçons, supposés ou réels, parmi lesquels figure l'instituteur ébroïcien Daniel Loupiac.


Le même jour (16.9.1942)

Directeur des usines de Navarre et président de la chambre syndicale des industries métallurgiques, mécaniques, électriques et connexes de l'Eure, et par ailleurs secrètement membre des Forces aériennes françaises libres, Bertand du Pouget est nommé membre de la commission consultative instituée auprès de l'inspecteur général de Rouen.


Le 19 septembre 1942

Directeur du service général de contrôle économique de troisième classe à Évreux, Alfred Monginoux est nommé directeur régional à Clermont-Ferrand, tandis qu'il est remplacé par Maurice Sibra, jusqu'à présent directeur de deuxième classe à Nancy.


Le 21 septembre 1942

Arrêté en compagnie de son épouse et de plusieurs de ses proches à son domicile du 8 ter boulevard du Jardin-l’Évêque en février 1942, puis remis aux autorités allemandes, le courtier Noël François Julien David est fusillé au fort du Mont-Valérien avec 43 autres otages, dont son beau-frère Roger Lefebvre et son ami Henri Aubergier.

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Photo anthropométrique de Noël David prise le 17 mars 1942
© Archives de la Préfecture de Police (APP), Paris / Mémoire vive
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Le 23 septembre 1942

Chef d'escadron à la retraite et ancien délégué départemental du comité d'assistance aux prisonniers de guerre d'Évreux, Alfred Bonardi-Dumesnil comparaît devant le tribunal d'État pour soustraction de denrées et marchandises diverses.


Le 24 septembre 1942

Mort au camp d'Auschwitz de Louis-Jules-Albert Didier, tôlier communiste qui avait été arrêté à son domicile de la rue Del'homme (ou Delhomme) à Évreux en 1941.


Le 26 septembre 1942

Le gouvernement de Vichy fait paraître, dans le Journal officiel, une de ses listes contenant de nombreux responsables francs-maçons, supposés ou réels, parmi lesquels figure Gustave Surhomme, comptable domicilié 3 rue Del'homme (ou Delhomme) à Évreux.


Le 27 septembre 1942

Le tribunal d'État prononce l'acquittement de l'ancien chef d'escadron Alfred Bonardi-Du Mesnil qui était accusé d'avoir détourné des denrées alimentaires lorsqu'il était délégué départemental à Évreux du comité d'assistance aux prisonniers de guerre.


Le 3 octobre 1942

Le gouvernement de Vichy fait paraître, dans le Journal officiel, une de ses listes contenant de nombreux responsables francs-maçons, supposés ou réels, parmi lesquels figure Alexis-Marie G., retraité des chemins de fer domicilié 46 boulevard de l'Étoile à Évreux.


Le même jour (3.10.1942)

Surveillant à la maison d'arrêt d'Évreux, Maurice Bougault est affecté, par l'administration pénitentiaire, à la maison d'arrêt de la Santé à Paris.


Le 7 octobre 1942

Le gouvernement de Vichy fait paraître, dans le Journal officiel, une de ses listes contenant de nombreux responsables francs-maçons, supposés ou réels, parmi lesquels figure Abel Victor Eugène Lefèvre, directeur général des journaux Progrès de l'Eure à Évreux et Union et Progrès à Pacy-sur-Eure.


Le 10 octobre 1942

Les autorités vichystes procèdent dans le département de l'Eure à l'arrestation de dix Juifs français et étrangers.


Le 13 octobre 1942

Le gouvernement de Vichy fait paraître, dans le Journal officiel, une de ses listes contenant de nombreux responsables francs-maçons, supposés ou réels, parmi lesquels figure Charles Georges Tournié, ancien président du tribunal d'Évreux domicilié 13 rue du Meilet.


Le 15 octobre 1942

Une délégation d'élus de Grenble, ville bienfaitrice, se rend à Évreux pour remettre aux autorités municipales un deuxième chèque de 250 000 francs qui permettra la reconstruction du centre-ville, dévasté par le bombardement allemand de juin 1940.


Le 19 octobre 1942

Datant du XVIIIe siècle et ancienne propriété de la duchesse douairière d'Orléans, la statue d’Antinoüs du Belvédère placée au jardin public d’Évreux bénéficie d’un classement au titre de la protection du patrimoine mobilier.


Le même jour (19.10.1942)

Datant du XVIIIe siècle et ancienne propriété de la duchesse douairière d'Orléans, la Diane à la biche du jardin public d’Évreux bénéficie d’un classement au titre de la protection du patrimoine mobilier.

Photo

Diane à la biche du parc François-Mitterrand
© ND / evreux-histoire.com
Libre de droits avec mention du site


Le même jour (19.10.1942)

Datant du XVIIIe siècle et ancienne propriété de la duchesse douairière d'Orléans, le groupe sculpté représentant Hercule et Télèphe, placé au jardin public d’Évreux, bénéficie d’un classement au titre de la protection du patrimoine mobilier.


Le 20 octobre 1942

Commissaire général aux questions juives du gouvernement de Vichy, Louis Darquier de Pellepoix signe un arrêté par lequel il désigne M. Mag(...), gérant de la boutique de nouveautés Aux Travailleurs, administrateur provisoire d'Au chic de Paris, commerce d'Israël Gutman situé 22 rue du Duc-de-Bouillon.


Le 22 octobre 1942

Ingénieur en chef de deuxième classe des ponts et chaussées à Évreux, M. Babinet est affecté à la résidence de Compiègne en remplacement de M. Pétry.


Le 23 octobre 1942

En accord avec la législation du régime de Vichy, le secrétaire général pour l’administration Georges Hilaire révoque Gustave Hamel de ses fonctions de conseiller d’arrondissement du canton d’Évreux-Nord, en raison de son appartenance réelle ou supposée à la franc-maçonnerie.


Le 26 octobre 1942

Ingénieur en chef des ponts et chaussées récemment transféré depuis Évreux à la résidence de Compiègne, M. Babinet se voit confier la charge du service spécial de la navigation entre la Belgique et Paris, du service des études et des travaux du canal du Nord sur Paris, du service hydrométrique et d'annonce des crues de l'Oise et du bassin de la Sambre, ainsi que du canal de l'Oise à l'Aisne.


Le 27 octobre 1942

Surveillant chef de première classe à la maison d'arrêt d'Évreux, Albert Loizeau est affecté au groupe pénitentiaire des Tourelles à Paris.


Le même jour (27.10.1942)

Surveillant de quatrième classe à la maison d'arrêt d'Évreux, Jean Siméon est affecté à la maison d'arrêt de Rouen en remplacement de M. Mathieu.


Le 28 octobre 1942

Notaire à Évreux, Raymond Pineau est nommé trésorier du conseil régional des notaires de la cour d'appel de Rouen, en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime). Agent de liaison du poste de commandement central du réseau de résistants Alliance, son fils Jean-Pierre Pineau disparaitra en mission derrière les lignes allemandes, en septembre 1944.


Le 10 novembre 1942

Mort au large d'Oran en Algérie dans l'attaque alliée de l'opération Torch de Michel Serge Pierre Armand Leroutier, quartier-maître canonnier de la défense côtière d'Oran et natif d'Évreux. La mention honorifique de « Mort pour la France » lui sera attribuée.


Le même jour (10.11.1942)

Mort au large de Casablanca, dans l'attaque alliée de l'opération Torch, de Louis Charles Georges Abadie, matelot électricien sur le torpilleur Frondeur et natif d'Évreux. La mention honorifique de « Mort pour la France » lui sera attribuée.


Le 14 novembre 1942

Surveillant stagiaire à la maison d'arrêt d'Évreux, Pierre Guillemette est titularisé surveillant à la maison d'arrêt de Louviers.


En décembre 1942

Natif d'Évreux, fils d'un ancien sénateur de l'Eure, ancien interne des hôpitaux de Paris et pharmacien, Bernard Lauvray crée le réseau de renseignement du mouvement eurois de résistance Turma-Vengeance.


Le même mois (12.1942)

Natif d'Évreux, André Biaux s'engage dans la Résistance en commençant par distribuer des tracts nocturnes et des exemplaires du journal Témoignage chrétien. Il opérera désormais sous le pseudonyme Tom.

Photo

Faits de guerre et de Résistance autour d'Évreux entre mai 1940 et mai 1944, carte réalisée par l'historien Julien Papp
© Julien Papp
Avec son aimable autorisation


Le 12 décembre 1942

Directeur du service général de contrôle économique de troisième classe à Évreux, Alfred Odilon Monginoux est nommé directeur de même classe mais faisant fonction de directeur régional à Clermont-Ferrand.


Le 23 décembre 1942

Parti d'Évreux, un convoi solidaire de plusieurs camions d'une corporation paysanne de l'Eure achemine de la nourriture vers Paris : 1 170 lapins, 755 poulets, 116 canards, 6 oies, 51 tonnes de légumes divers, 20 tonnes de pommes de terre, 11 tonnes de carottes, 3 800 kilos de navets et rutabagas, 900 kilos de pommes et poires, 900 oeufs, 612 kilos de haricots secs, 382 kilos de petits pois, et 3 andouilles seront ainsi livrés aux enfants de la capitale pour les fêtes.


Le même jour (23.12.1942)

Commissaire général aux questions juives du gouvernement de Vichy, Louis Darquier de Pellepoix signe un arrêté par lequel il désigne Me Drouhet, huissier de la rue du Meilet, administrateur provisoire d’un immeuble situé à La Madeleine et appartenant à la succession Francfort.


Le 27 décembre 1942

Mort de maladie à Évreux de Marcel Adrien Lallemand, soldat au 155e régiment d'infanterie de forteresse. La mention honorifique de « Mort pour la France » lui sera attribuée.


Le 28 décembre 1942

Franc-maçon et professeur à l'école primaire supérieure de Vernon, M. Laurence est condamné à six mois de prison par le tribunal d'Évreux pour avoir attesté sur l'honneur qu'il n'apprtient à aucune société secrète.


Fin décembre 1942

La directrice d'un établissement scolaire d'Évreux et plusieurs dizaines d'élèves adressent un courrier au maréchal Pétain :

(...) Si l'on ne pouvait avoir confiance dans vos paroles, ce serait à désespérer de l'humanité. On ne pourrait croire en personne. Dans notre pauvre ville en ruine, nos élèves se préparent à être de vraies françaises.

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