L'Histoire d'Évreux

1871

L'Histoire d'Évreux où l'on verra entre autres...
Qu'Eugène Viollet-le-Duc confirme une lézarde sur la voûte de la grande nef de la cathédrale.

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Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...

1871


En 1871

Les travaux de construction de l'immeuble de la Caisse d'épargne, situé à l'angle de la rue de la Petite-Cité et de la rue du parvis Notre-Dame (actuelle rue Charles-Corbeau) sont entamés.

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Le fronton de la caisse d'épargne d'Évreux
© Nathalie Donnet
Avec son aimable autorisation


La même année (1871)

Propriétaire d'une partie des usines de Navarre depuis le 14 février 1866, Émile Jean-Baptiste Chauvel créé la Société mutualiste des usines de Navarre.


La même année (1871)

Curé de Saint-Georges-du-Vièvre, Joachim Léonor Delouye est nommé chanoine d'Évreux.


La même année (1871)

Archiviste paléographe et auteur, l'abbé Pierre-François Lebeurier est nommé chanoine d'Évreux.


La même année (1871)

Député de l'Eure de 1857 à 1863 et conseil général de l'Eure depuis 1848, Bénigne Ernest de Poret de Blosseville est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure et succède. Il succède à l'officier général de marine Camille Clément de La Roncière-Le Noury.


En janvier 1871

M. Delaporte, dont les parents habitent Évreux, devient lieutenant au 10e bataillon des gardes mobiles de la Seine, lequel relève du commandement de l'officier général de marine Camille Clément de La Roncière-Le Noury, lui-même par ailleurs conseiller général du canton d'Évreux-Sud depuis 1848.


Le 11 janvier 1871

Clerc principal chez M. Allaire à Évreux et sous-lieutenant au 6e bataillon des mobiles des Côtes-du-Nord, Adolphe Louis Guillou est grièvement blessé à la bataille du Mans.


Le 22 janvier 1871

La ville risquant des représailles des autorités allemandes d'occupation, et étant lui-même menacé d'être fusillé, le directeur du Progrès de l'Eure démissionne de ses fonctions, et se restreint à un poste d'ouvrier typographe.


Le même jour (26.1.1871)

Mort au 5 rue Joséphine d'un soldat inconnu du 13e corps d'armée allemande, dont on sait cependant qu'il était attaché comme charretier et que son matricule était le numéro 187.


Le 26 janvier 1871

Les autorités allemandes d'occupation adressent à l'hôtel de ville d'Évreux un courrier, par lequel elles exigent de la ville et du département de l'Eure le ravitaillement suivant : 99 tonnes de farine pour le pain, 300 boeufs pesant au moins 400 kilogrammes, 22 500 kilogrammes de lard ou porc salé, 18 000 litres de cognac, 15 000 kilogrammes de riz, 22 500 kilogrammes de haricots ou pois, 7 500 kilogrammes de café torréfié, 4 500 kilogrammes de sel et 500 tonnes d'avoine. Il est également souhaité 100 000 cigares de première qualité pour les officiers, un million de cigares pour la troupe, et 9 000 kilogrammes de tabac.


Le même jour (26.1.1871)

Respectivement gardes champêtres à Saint-Michel et à La Madeleine, Jean-Pierre Isabel et Frédéric Justin Lafosse se présentent devant Charles Adrien Corbeau, adjoint au maire, pour l'établissement de l'acte de décès de l'inconnu découvert la veille au 5 rue Joséphine, dont on sait cependant qu'il était charretier attaché au 13e corps d'armée allemande et que son matricule était le numéro 187.


Le 28 janvier 1871

Les autorités allemandes d'occupation adressent à l'hôtel de ville d'Évreux un nouveau courrier, par lequel elles exigent de la ville et du département de l'Eure le ravitaillement suivant : 3 360 kilogrammes de farine pour le pain, quatorze boeufs ou vaches, 1 040 kilogrammes de lard ou porc salé, 1 200 litres de cognac, 1 400 kilogrammes de riz, 1 040 kilogrammes de haricots ou pois, 1 200 kilogrammes de café torréfié, 200 kilogrammes de sel, 23 000 kilogrammes d'avoine, huit chevaux de voiture, et quatre chevaux de selle. La livraison devant être effectuée dans les huit jours.


Le 29 janvier 1871

Le préfet impérial von Porembski adresse une injonction au maire Jean-Louis Lepouzé :

Par ordre du 18e corps d'armée prussien, le préfet du département de l'Eure ordonne à la commune d'Évreux de lui annoncer jusqu'au 7 février, et de prouver par les notes statistiques officielles qui sont à sa disposition, la somme des impôts mensuels payée en temps de paix au gouvernement français, et de livrer la somme à la préfecture de l'Eure.


En février 1871

Les débris d'un monument gallo-romain avec sculptures sont mis au jour aux abords de la cathédrale, sous une portion des remparts antiques. Ils seront nonchalamment déposés dans un coin du jardin botanique où ils se détérioreront rapidement.


Le 1er février 1871

Le secrétaire général du département reçoit un courrier du préfet impérial d'occupation von Porembski, par lequel ce dernier annonce que tout courrier arrivant à Évreux devra être soumis au contrôle allemand.


Le 3 février 1871

Mort au domicile de son fils situé 10 rue de la Taillerie de Sylvestre Ézéquiel Anquetil, rentier, ancien fabricant et marchand de coton à Rouen.


Le 5 février 1871

Suivant l'exemple du Progrès de l'Eure, plusieurs quotidiens parisiens reproduisent l'échange épistolaire entre l'administrateur délégué du département de l'Eure et le préfet impérial d'occupation au sujet de la libre circulation du courrier et des imminentes élections municipales à Évreux.


Le 11 février 1871

Administrateur délégué de l'Eure depuis septembre 1870, Alexandre-Denis Fléau écrit une dépêche :

Obligé de revenir à Évreux, je suis arrêté et gardé à vue chez moi. On vient, après vingt-quatre heures, de lever mes arrêts.


Le 13 février 1871

Les autorités allemandes d'occupation exigent des sommes considérables à titre de contribution de guerre, dont quinze millions de francs pour le seul département de l’Eure.


Le 16 février 1871

Désemparés face aux exigences financières allemandes, les maires des communes des deux cantons d’Évreux se réunissent à l’hôtel de ville, au côté d'Auguste (?) David, Pierre Amédée (?) Deschamps et Léon (?) Labbé, représentants de la ville d'Évreux, pour s’entendre sur la position à adopter. Après un long débat, Auguste (?) David émet l’avis que plusieurs des membres du conseil général présents prennent l’affaire en main et entreprennent des démarches à Paris. Pierre Paul (?) Trutat et Léon (?) Labbé et Pierre Roger (?) de Barrey quittent donc la ville à 10 heures du soir en compagnie de M. Pigache. ils s'arrêteront vers Pacy-sur-Eure pour changer de monture.


Le 17 février 1871

Parti d'Évreux la veille en compagnie de Pierre Paul (?) Trutat et Roger Pierre (?) de Barrey pour réunir les fonds nécessaires, Léon (?) Labbé démarche le Crédit foncier et la Banque de France sans succès.


Le 17 février 1871

Marin Joseph Monnier crée un atelier d'imprimerie typographique dans la rue aux Bouchers (actuelle rue Isambard).


Le 18 février 1871

Dès leur retour à Évreux, Auguste (?) David et Léon (?) Labbé se rendent à l'hôtel du Grand Cerf où ils retrouvent M. De Lagrange, qui leur fait part des menaces réelles d’exécutions exprimées par les autorités allemandes.


Le 20 février 1871

M. Saint-Ange Plet achève la rédaction d'Évreux et sa colonie : 1870-1871, défense de Paris, qu'il dédie aux ouvriers des usines de Navarre mobilisé à la défense de Paris en septembre 1870, et qui paraîtra chez Prissette à Paris.

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COuverture de l'ouvrage de Saint-Ange Plet édité le typographe Prissette à Paris
© BNF-Gallica, Département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LH5-497
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Le même jour (20.2.1871)

La mairie d’Évreux est avisée par les autorités allemandes qu’il faut payer 660 000 francs sous peine que des otages soient passés par les armes. Face à ce nouvel ultimatum, Jean-Louis Lepouzé considère qu’il faut sans tarder entreprendre des démarches auprès du colonel des dragons et du général de division Karl Wilhelm Gustav Albert von Rheinbaben.


Le même jour (20.2.1871)

Conseiller général du département de l’Eure, M. Léon (?) Labbé rédige à Évreux un courrier officiel à l’adresse du général de division Karl Wilhelm Gustav Albert von Rheinbaben, par lequel il demande :

[que] toute demande suivie d’exécution militaire soit suspendue jusqu’à ce que l’autorité allemande ait reçu une réponse de Versailles émanant de M. le comte de Bismarck.
Le général montrera rapidement des signes d’exaspération devant l'outrecuidance euroise et refusera tout aménagement.


Le même jour (20.2.1871)

Vers la fin de l’après-midi, le colonel du régiment de dragons se présente à la mairie d’Évreux et annonce que le général prussien doit s’absenter deux jours, ce qui permet d’accorder un sursis au département. Le conseil municipal d’Évreux se réunit donc dans la soirée et envisage un nouveau déplacement à Versailles pour négocier les conditions d’indemnisation.

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Le général Albert Von Rheinbaben
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Le 21 février 1871

Les négociations avec le général Karl Wilhelm Gustav Albert von Rheinbaben étant au point mort, la ville d'Évreux doit toujours procéder, sous peine d'exécution militaire, à un premier versement de 660 000 francs pour la contribution de guerre exigée par l'autorité allemande. Elle bénéficie toutefois d'un léger délai supplémentaire.


Le même jour (21.2.1871)

Munis d’un sauf-conduit et d'un courrier à l'adresse d'Otto Eduard Leopold von Bismarck, Léon (?) Labbé et Auguste (?) David quittent de nouveau Évreux, passent par Nonancourt, et se présentent au ministère des Affaires étrangères afin d’obtenir une audience avec le ministre Jules Favre. Ce dernier étant absent, les deux délégués comptent sur la bonne volonté du secrétaire ministériel pour que le précieux courrier arrive à son destinataire dans les meilleurs délais.


Le 23 février 1871

Auguste (?) David et Léon (?) Labbé rentrent de Paris relativement satisfaits d’avoir fait réduire de deux millions de francs la contribution de guerre initiale exigée par les autorités prussiennes. Ils se dirigent immédiatement à la préfecture du département pour faire part de leurs démarches à Alexandre-Denis Fléau.


Le même jour (23.2.1871)

En attente de paiement, les Prussiens chargent seize de leurs militaires d’occuper les maisons de six conseillers municipaux dont celles d'Auguste (?) David, Séraphin Cauët et M. Dian. Dans le même temps, à l’hôtel de ville, les délégués cantonaux comptent les fonds qui s'élèvent à 40 000 francs.


Le même jour (23.2.1871)

C'est non sans peine que le département de l'Eure paie un acompte de 200 000 francs pour la contribution de guerre exigée par l'occupant prussien.


Le 24 février 1871

Successeur d'Amaury-Louis Boué de Villiers à la tête du trihebdomadaire Le Progrès de l'Eure, A. Germain est arrêté à son domicile par 25 cuirassiers prussiens, puis incarcéré.


Le même jour (24.2.1871)

Membres délégués du conseil, MM. de Barrey, de Lagrange, Jacques-François (?) de Chambray, Pierre Paul (?) Trutat et Léon (?) Labbé portent au préfet impérial von Porembski la somme, scupuleusement comptée la veille, de 166 367 francs. Le conseil s’engage également à payer 833 633 francs le 4 mars.


Le même jour (24.2.1871)

Les autorités prussiennes reconnaissent l'engagement du département de l'Eure à verser 833 633 francs de contribution de guerre pour le 4 mars.


Le 27 février 1871

Un nouveau service ferroviaire de voyageurs est établi entre Évreux et Laigle, avec départ à 7h35 et retour à 4h35 mais, la question des transports étant encore soumise à la direction des autorités d'occupation, la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest ne peut garantir ni régularité des horaires, ni disponibilité des places.


Début mars 1871

Le maire Jean-Louis Lepouzé apprend à ses administrés que les Prussiens leur ont fait savoir que, la viande faisant défaut dans leurs dépôts de ravitaillement, la population est désormais tenue de subvenir aux besoins alimentaires de l'occupant.


Vers le 8 mars 1871

Les troupes d’occupation commencent à quitter Évreux selon les conventions d’armistice, et emmènent avec elles deux paysans qu'ils avaient capturés, puis condamnés à mort, après l'attaque d'un de leurs détachements à Sainte-Marguerite-de-l'Autel (actuel Le Lesme).


Mi-mars 1871

Sous les ordres du général Marteneau, une colonne composée de réservistes libérables, issus des 105e, 106e, 107e, 108e, 111e, 112e, 115e, 161e, 117e, 118e, 134e, et 139e régiments de ligne, se dirigent vers Évreux, Chartres et Orléans.


Le 20 mars 1871

Membre du conseil général de la Moselle, Joseph-Jean-Charles-Jules Sers est nommé à la préfecture de l'Eure en remplacement du magistrat Alexandre-Denis Fléau, démis de ses fonctions.


Le même jour (20.3.1871)

Désarmée depuis la défaite, la garde nationale du département réclame depuis Évreux d'être de nouveau armée, sans toutefois avoir la moindre intention belliqueuse à l'égard du vainqueur prussien.


Le 12 avril 1871

Commis de direction des postes à Évreux, M. Villaume est nommé contrôleur à Saint-Brieuc, dans les Côtes-du-Nord (actuelles Côtes-d'Armor).


Le 30 avril 1871

Jean-Louis Lepouzé est réélu maire d'Évreux et Séraphin Cauët, qui sera maire en 1874, est réélu conseiller municipal.


Le 9 juin 1871

Interrogé par le magistrat instructeur dans le cadre de l’enquête sur l’ancien préfet Eugène Janvier de La Motte, l’ancien agent voyer François Alexandre Désiré Boulanger dément toute fraude lors des nombreux paiements effectués auprès du trésorier général d’Évreux, au cours de l’année 1862. Il s’agissait pourtant bel et bien d’une des manoeuvres participant à un important système de corruption et de détournement d’argent public, mis en place par le sulfureux haut-fonctionnaire.


Le 13 juin 1871

Mort au 13 rue de la Harpe de Jean Charles Désiré Alexandre Denet, marchand boulanger, maître d'hôtel de l'établissement Au Mouton couronné, et père du peintre ébroïcien Charles Clément Denet.


Le 11 juillet 1871

Le conseil municipal vote l'acquisition de l'hôtel du Milan, afin de permettre l'élargissement de la rue Joséphine.


Le 18 juillet 1871

Le conseiller à la cour, le substitut du procureur général et le greffier de la chambre des mises en accusation se rendent à Évreux dans le cadre de l'instruction relative aux accusations contre Eugène Janvier de La Motte, ancien préfet du département de l'Eure.


Le 24 juillet 1871

Le ministre des Travaux publics Roger Saubert de Larcy homologue les traités passés l'année précédente, qui concernent plusieurs lignes ferroviaires dont celle d'Évreux à Elbeuf.

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Le ministre Roger de Larcy dans les pages du périodique Le Monde illustré daté du 18.11.1882
© BNF-Gallica, Département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-LC2-2943
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Le 6 août 1871

Constructeur à Évreux, M. Béranger remporte une médaille de vermeil ainsi qu’une enveloppe de 150 francs au concours de moissonneuses de Damville.


Le 23 août 1871

Le conseil municipal envisage l'arrivée d'un régiment de cavalerie en garnison.


Le 24 août 1871

Au coeur de l’enquête sur l’ancien préfet Eugène Janvier de La Motte, l’ancien agent voyer François Alexandre Désiré Boulanger revient sur ses déclarations, et avoue que nombre de mémoires présentés au trésorier général d’Évreux, contre paiements, l’ont été de façon frauduleuse, et qu’ils participaient bien à un système de corruption et de détournement d’argent public mis en place par le haut-fonctionnaire.


Le 6 septembre 1871

L'État accorde au département de l'Eure une indemnité de 1 538 700 francs pour les réquisitions, dégâts et pertes engendrés par l'occupation prussienne.


Le 12 septembre 1871

Le quotidien national Le Temps publie l'annonce suivante dans ses colonnes :

École professionnelle d'Évreux, vaste et magnifique établissement laïque, contenant 200 élèves, pension, 500 francs.


Le 19 octobre 1871

Procureur de la République à Évreux depuis janvier 1864, Prosper Marye est nommé conseiller à la cour d'appel de Rouen, en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).


Le même jour (19.10.1871)

Procureur de la République à Louviers, Félix Tosil Bayeux est muté auprès du tribunal de première instance d'Évreux.


Vers le 23 octobre 1871

La Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Châlons annonce l'ouverture de la ligne d'Évreux à Louviers.


Le 4 novembre 1871

Le conseiller général Charles Sébastien Leconte est trouvé sans vie, étranglé dans son lit à l'hôtel du Dauphin, situé 30 rue Joséphine. L'enquête conclut rapidement à un suicide causé par des problèmes familiaux.


Le 6 novembre 1871

Les sections ferroviaires « Évreux-Embranchement aux usines de Navarre » et « Évreux au Neubourg par les plateaux » sont concédées à la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Rouen.


Le 7 novembre 1871

L'ancien préfet Janvier de La Motte, « qui télégraphiait à Paris pour demander deux langoustes qu'un fournisseur du quartier Bréda lui expédiait par le premier train », et le nouveau préfet de l'Eure Joseph Jean Charles Jules Sers, qui « ne se mouche plus sans demander conseil au prince », sont moqués par Louis de Coulanges, journaliste du Figaro.


Le 11 novembre 1871

Louis Jules Olivier Mouchel reprend l'usine amont de Navarre à la mort de son père.


Le 13 novembre 1871

Naissance au domicile de ses parents situé 4 rue des Fossés-Saint-Thomas de Charles Alfred Georges Loche, avocat à la cour d'appel de Paris, membre de la Société de médecine légale et officier de la Légion d'honneur.

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Signature de Georges Loche sur le récépissé de brevet de la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur
© Archives nationales, Base Léonore, LH 19800035.597.67567
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Le 16 novembre 1871

Lors d’une séance de la Société d’anthropologie de Paris présidée par M. Gaussin, il est fait lecture d’une lettre de Raoul Guérin, lequel annonce avoir trouvé, dans la tranchée du chemin de Louviers à Évreux, deux silex non taillés et couverts sur une face de remarquables stries dites « glaciaires ».


Vers décembre 1871

Inspecteur général des monuments historiques, Eugène Viollet-le-Duc se rend à Évreux où a été signalée une lézarde sur la voûte de la grande nef de la cathédrale.


Le 1er décembre 1871

Après une série de cambriolages à Saint-Désir, les gendarmes de la brigade de Lisieux démantèlent un groupe de voleurs aussi actifs que mobiles, et à la tête duquel se trouve un certain Lecesne, âgé de quinze ans, qui a dépensé dans une excursion à Évreux la somme de 340 francs, gain de ses premiers forfaits.


Le 7 décembre 1871

Enquêtant sur le système de corruption et de détournement d’argent public mis en place par le sulfureux préfet bonapartiste Eugène Janvier de La Motte, un audit permet de découvrir que le mémoire, justifiant les 5 000 francs de budget pour le terrassement du chemin allant de Pont-Saint-Pierre à Andé, daté de janvier 1862, avait été frauduleusement signé par l’aéronaute parisien Jules Godard, et non par Amand (?) Perrée, le régisseur attitré.


Le 16 décembre 1871

Mort au 10 rue Desormeaux (actuelle rue du Docteur-Guindey) de Jean Théodose Bonnin, notaire, archéologue, historien local, inspecteur des Monuments historiques de l'Eure, directeur de la Société des antiquaires de Normandie, correspondant du Comité historique du ministère de l'Instruction publique et auteur.


Avant la fin décembre 1871

L'éditeur Chez tous les Libraires fait paraître Prussiens à Évreux, histoire héroï-comique d'un journaliste français et d'un préfet allemand, par « un témoin oculaire ».


Le 31 décembre 1871

Ce sont précisément 110 personnes qui auront été jugées en 1871 par la cour d'assises de l'Eure, siégeant à Évreux.


Le même jour (31.12.1871)

L'asile départemental d'aliénés de Navarre compte 437 pensionnaires, dont 236 femmes et 201 hommes.

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