L'Histoire d'Évreux

1817

L'Histoire d'Évreux où l'on verra entre autres...
Qu'un troupeau d'environ 120 béliers mérinos investit le marché aux bestiaux.

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Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...

1817


En 1817

Naissance au domicile de ses parents situé rue Saint-Amand de Modeste Anquetin, horloger, écrivain et collaborateur du périodique La Nature.


Le 2 janvier 1817

Procureur auprès du tribunal de première instance d'Évreux depuis octobre 1815, Georges Félix Bayeux est muté à Corbeil (actuel Corbeil-Essonnes) en Seine-et-Oise (actuelle Essonne).


Le 5 janvier 1817

Le pain de huit livres est taxé à deux livres et sept sous.


Le 7 janvier 1817

Le pain de huit livres est taxé à deux livres et onze sous.


Le 18 janvier 1817

La halle est notablement agitée par les transactions sur le blé ou sur les pommes de terre.


Le 19 janvier 1817

Le pain de huit livres est taxé à 50 sous, mais il est décidé d'en distribuer cinq livres par huitaine par personne de pauvre condition, contre les six livres habituelles par quinzaine.


Le 21 janvier 1817

Toutes les boutiques de la ville d'Évreux restent fermées pour la commémoration de la mort de Louis XVI.


Le 25 janvier 1817

Des cuirassiers et un détachement de la garde nationale à cheval d'Évreux sont réquisitionnés pour sécuriser l'arrivée du ravitaillement de céréales.


Le 26 janvier 1817

Le pain de huit livres est taxé à 48 sous.


Le 28 janvier 1817

Mort à Évreux de François Cyprien Antoine Lieudé de Sepmanville, garde de la marine sur le Royal-Louis, le Robuste et l’Invincible, élève de 1re classe sur la Proserpine, le Réfléchi et la Mignonne, lieutenant de vaisseau sur la Belette et le Majestueux, contre-amiral, membre de l'Institut national des sciences et des arts de Paris, émigré royaliste, chevalier de l’ordre de Saint-Louis, chevalier de la Légion d’honneur et maire d'Évreux de 1812 à 1815.

Photo

Détail d'une maquette du Royal-Louis, réalisé au 1/18e par l'atelier de modèles des arsenaux, montrant l’étrave du vaisseau et sa figure de proue sous le mât de beaupré
© Rama / CC BY-SA 3.0 / Atelier des maquettes de l'arsenal de Brest
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Le 30 janvier 1817

Les funérailles de François Cyprien Antoine Lieudé de Sepmanville, contre-amiral et ancien maire de la ville, se déroulent en présence de nombreux officiels, de la garde nationale d'Évreux et d'un détachement de la compagnie départementale.


Le 31 janvier 1817

Un bataillon de la 37e légion départementale de l'Isère et plusieurs hussards du 5e régiment prennent leurs quartiers pour quelques jours.


Le même jour (31.1.1817)

Le maire Alexandre-Antoine Du Meilet (ou Dumeilet) ouvre un registre pour que les citoyens, souhaitant venir en aide aux plus démunis, y inscrivent le montant qu'ils sont prêts à donner.


Le 2 février 1817

Il est distribué six livres de pommes de terre et deux livres de pain à chaque pauvre de l'hospice.


Le 4 février 1817

Arrivées quelques jours auparavant, plusieurs compagnies de la 37e légion départementale de l'Isère quittent Évreux.


Le 28 février 1817

Le tribunal criminel d'Évreux condamne en appel à un an d'emprisonnement Marie-Adélaïde Trognon qui avait abandonné son nouveau-né, l'année précédente, dans un lieu public et non adapté aux Andelys.


Le 2 mars 1817

Le pain de huit livres est taxé à 50 sous.


Le 6 mars 1817

Un nouveau bataillon de la 36e légion départementale de l'Isère quitte Paris dans la matinée pour tenir provisoirement garnison à Évreux.


Le 9 mars 1817

Le pain de huit livres est taxé à 46 sous.


Le 19 mars 1817

Préfet de l'Yonne et ancien émigré royaliste, Michel-Augustin de Goyon est nommé préfet de l'Eure en remplacement de Marie-Jean Maurice Goujon de Gasville qui rejoint l'Yonne.


Début avril 1817

Le pain de huit livres est taxé à 42 sous.


Le 6 avril 1817

Le pain de huit livres est taxé à 46 sous.


Le 12 avril 1817

La Cour de cassation annule un récent jugement du tribunal criminel d'Évreux qui avait condamné en appel à un an d'emprisonnement Marie-Adélaïde Trognon pour avoir abandonné son nouveau-né, l'année précédente, dans un lieu public et non adapté aux Andelys.


Le 27 avril 1817

Le pain de huit livres est taxé à 50 sous.


Le 4 mai 1817

Quelques scènes de violence ont lieu à la halle, de nombreux Ébroïciens fustigeant le gouvernement et le roi pour le renchérissement du pain de huit livres qui passe à 56 sous.


Le 9 mai 1817

Mort en son domicile de la rue de l'Évêché de Pierre Désormeaux, marchand et propriétaire.


Le 11 mai 1817

Le pain de huit livres passant à 58 sous, de nombreux Ébroïciens continuent d'exprimer leur mécontentement à l'égard du roi et du gouvernement.


Le 18 mai 1817

Le pain de huit livres est taxé à trois livres et un sou.

Le 25 mai 1817

Le pain de huit livres est taxé à trois livres et deux sous, bien que le prix du blé ne semble pas avoir augmenté.


Le 1er juin 1817

Le pain de huit livres étant désormais taxé à trois livres et dix sous, de nombreux ouvriers en difficulté se rendent dans les campagnes pour s'approvisionner illégalement chez les laboureurs.


Le même jour (1.6.1817)

Naissance à Évreux d'Ange Félix Ferri, capitaine au 29e régiment d'infanterie de ligne et chevalier de la Légion d'honneur.


Le 6 juin 1817

Maréchal de camp et membre de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure, le comte Camille Henri Melchior de Polignac fait transporter à Évreux un troupeau de près de 120 béliers de race mérinos, pour une mise en vente prévue le lendemain au marché aux bestiaux.


Le 7 juin 1817

Maréchal de camp et membre de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure, le comte Camille Henri Melchior de Polignac met en vente un troupeau de près de 120 béliers de race mérinos au marché aux bestiaux d'Évreux.


Le 8 juin 1817

Le pain de huit livres est taxé à trois livres et seize sous.


Le même jour (8.6.1817)

Aucune salve de coups de canon n'est tirée à la procession de la Fête-Dieu.


Le 9 juin 1817

Successeurs de la 37e légion départementale de l'Isère qui avaient pris temporairement ses quartiers à Évreux, plusieurs compagnies de la 82e légion de la Vendée parcourent la campagne pour empêcher les Ébroïciens de s'approvisionner directement chez les laboureurs, alors que le prix du pain de huit livres renchérit toujours.


Le 10 juin 1817

Le préfet Michel-Augustin de Goyon proclame l'interdiction de s'approvisionner directement chez les laboureurs.


Le 15 juin 1817

Le pain de huit livres est taxé à trois livres et sept sous.


Le même jour (15.6.1817)

La « soupe économique » est distribuée aux indigents de la ville qui sont inscrits au bureau de mendicité.


Le 21 juin 1817

La distribution de cartes de pain aux pauvres inscrits au bureau de mendicité est annoncée aux prônes des messes paroissiales.


Le 25 juin 1817

Les cartes de pain sont de nouveau distribuée aux pauvres sinscrits au bureau de mendicité.


Le 26 juin 1817

Pour faire face à la cherté des céréales et à une augmentation de la pauvreté, le roi Louis XVIII accorde la somme de 30 000 francs au département de l'Eure et à son chef-lieu.


Le 28 juin 1817

Depuis plusieurs jours, ce sont environ 400 soupes gratuites et près de 1 600 livres de pain à tarif réduit que l'administration municipale délivre quotidiennement aux plus démunis et à la classe ouvrière. Les villes de Verneuil (actuel Verneuil d'Avre et d'Iton), Vernon et Pont-Audemer ne tarderont pas à suivre l'exemple.


Le 29 juin 1817

Le prix du pain de huit livres baisse de quinze sous.


Le 30 juin 1817

De nouvelles cartes de pain sont distribuées aux pauvres inscrits au bureau de mendicité.


Le 1er juillet 1817

Le prix du sac de grain est en hausse de quinze livres.


Le 6 juillet 1817

Le prix du pain renchérit de 17 sous à cause de la hausse du blé constatée la veille.


Le 7 juillet 1817

Bien que ce lot soit moindre que les précédents, de nouvelles cartes de pain sont distribuées aux pauvres inscrits au bureau de mendicité.


Le 8 juillet 1817

Une baisse notable de 20 à 25 livres du prix du sac de blé est constatée à la halle.


Le 12 juillet 1817

Naissance au domicile de ses parents situé rue de l'Échiquier d'Alphonse Théodore Lecointe, général de division, gouverneur militaire de Paris, vétéran de la deuxième guerre d'indépendance italienne, vétéran de la Guerre franco-allemande de 1870, homme politique et grand-officier de la Légion d'honneur.

Photo

Le général Alphonse Lecointe, sénateur de la IIIe République
© Sénat
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Le même jour (12.7.1817)

Le prix du sac de blé baisse d'environ quatre livres.


Le 13 juillet 1817

Le prix du pain de huit livres est désormais taxé à 46 sous.


Le 15 juillet 1817

La naissance d'une princesse de sang royal est annoncée par une salve de dix coups de canon tirée au matin puis, dans la soirée, des rejouissances sont proposées à la préfecture et à la mairie.


Le même jour (15.7.1817)

Le prix du sac de blé repart à la hausse à la halle aux grains.


Le 20 juillet 1817

La municipalité supprime la « soupe économique » qu'elle délivrait aux plus démunis et aux ouvriers.


Le 23 juillet 1817

Eustache Ferdinand Bagot est nommé juge suppléant au tribunal de première instance d'Évreux.


Le 27 juillet 1817

Bien que de piètre qualité, le prix du pain de huit livres renchérit de nouveau de deux sous.


En août 1817

Conséquence des pluies continuelles de ces derniers mois, les récoltes sont catastrophiques et ajoute à l'inquiétude déjà forte des Ébroïciens sur la cherté du pain.


Le 3 août 1817

Le prix du pain de huit livres baisse de cinq sous.


Le 10 août 1817

Le prix du pain de huit livres renchérit de deux sous.


Le 11 août 1817

Recluse depuis de très longues années dans sa chambre de l'abbaye de Saint-Sauveur, Mme Chambon quitte d'elle-même l'établissement, achète un cierge chez l'épicier puis rejoint les religieuses à la messe donnée en la cathédrale Notre-Dame d'Évreux.

Photo

L'ancienne abbaye de Saint-Sauveur vers 1830 d'après une aquarelle conservée à la Bibliothèque nationale, héliotype de E. Le Deley paru dans le Tome 25 du bulletin de la Société des amis des arts du département de l'Eure
© BNF-Gallica, Département Estampes et photographies
Domaine public


Le 24 août 1817

La fête de Saint-Louis du lendemain est annoncée par le son des cloches et une salve de coups de canon.


Le même jour

Le prix du pain n'ayant pas augmenté comme de nombreux Ébroïciens le redoutaient, ces derniers pensent que la municipalité a indemnisé par avance les boulangers pour éviter une hausse pendant la fête de Saint-Louis.


Le 25 août 1817

La fête de Saint-Louis est annoncée à l'aube par le son des cloches et une salve de coups de canon. De nombreuses autorités civiles et militaires assistent à la messe du midi comme le préfet Michel-Augustin de Goyon, le maire Alexandre Antoine Du Meilet (ou Dumeilet), le conseil municipal, la garde nationale d'Évreux et la 82e légion de la Vendée.


Vers le 28 août 1817

Alors qu'il arrive à peine à Bruxelles depuis la lointaine Russie où il était retenu en captivité, M. Vaugraud (?), militaire natif d'Évreux, déclare que la ville de Moscou regorge encore d'anciens prisonniers de guerre français, retenus par les autorités locales pour leur aptitude dans le travail du cuir ou du textile.


Le 29 août 1817

Reconnu coupable d'avoir assassiné une servante amfrevillaise pour voler son employeur, Wilfrid Régnault est condamné à mort par la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux.


Le 31 août 1817

Le pain de huit livres est taxé à 41 sous, ce qui mécontente fort les boulangers.


Le 7 septembre 1817

Le pain de huit livres est taxé à 44 sous, alors que les boulangers voulaient qu'il le soit à 46 sous.


Le 14 septembre 1817

Le prix du pain de huit livres baisse de 2 sous.


Mi-septembre 1817

Les Ébroïciens n'apprécient guère la nouvelle règlementation concernant les travaux sur la toiture ou la façade du domicile, laquelle exige de se procurer soi-même une feuille de papier au prix de sept sous pour faire la demande au préfet monarchiste Michel-Augustin de Goyon.


Le 19 septembre 1817

Composée des contribuables payant au moins 300 francs d'impôts, l'assemblée des électeurs du département de l'Eure se répartit au collège, à l'église Saint-Joseph, au tribunal civil et à l'hôtel de ville.


Le 20 septembre 1817

Réunis à Évreux depuis la veille, les électeurs du département de l'Eure se rendent aux urnes pour élire trois députés à la Chambre.


Le 21 septembre 1817

Jacques Charles Dupont de l'Eure, ancien président du tribunal criminel de l'Eure et Louis Pierre Édouard Bignon, historien et ancien employé au ministère des Affaires étrangères, sont élus à la Chambre des députés. Les électeurs ne parviennent cependant pas à départager le troisième requis.


Le 22 septembre 1817

Réunis en ville et indécis depuis trois jours sur le nom du troisième député, les électeurs du département procèdent à une nouveau vote et élisent Alexandre-Antoine Du Meilet (ou Dumeilet), maire d'Évreux depuis l'année précédente.


Le 1er octobre 1817

Natif de la ville, Pierre Auguste Mary est nommé substitut du procureur du roi au tribunal de première instance d'Évreux.


Le 5 octobre 1817

Le pain de huit livres est taxé à 40 sous.


Le 26 octobre 1817

Le pain de huit livres est taxé à 35 sous.


Le même jour (26.10.1817)

La nouvelle cloche des Ursulines a pour parrain et marraine M. Marle, ancien cordelier, et sa mère.


Le 29 octobre 1817

Les marchandes de lait sont désormais tenues de s'équiper de balances et de mesures normées.


Le 2 novembre 1817

Le pain de huit livres est taxé à 33 sous.


Le 9 novembre 1817

Le pain de huit livres est taxé à 35 sous.


Le 12 novembre 1817

La direction des contributions indirectes d’Évreux signifie une contrainte à M. Pellerin, épicier, pour les 62,39 francs dus sur la vente au détail de 433 litres de vin vendus au troisième trimestre de l’année 1817. Le commerçant avait en effet déclaré au dernier jour de l’année précédente qu’il cessait la vente de vin pour se restreindre à l’eau-de-vie. L’affaire sera portée devant le tribunal d’Évreux puis ira jusqu'à la Cour de cassation en 1823.


Le 16 novembre 1817

Le pain de huit livres est taxé à 37 sous.


Le même jour

Au son de toutes les cloches de la cathédrale, les enfants des militaires du 4e régiment de cuirassiers et de la 82e légion de la Vendée font leur première communion.


Le 23 novembre 1817

Le pain de huit livres est taxé à 35 sous.


Le 30 novembre 1817

Le pain de huit livres est taxé à 38 sous.


Le 14 décembre 1817

Le pain de huit livres est taxé à 39 sous.


Le 15 décembre 1817

La chapelle Saint-Jean de la cathédrale Notre-Dame est démontée et transférée à l'église des Ursulines dont la cloche a été récemment baptisée.


Le 16 décembre 1817

Installée en garnison à Évreux, la 82e légion de la Vendée quitte la ville pour rejoindre Dieppe en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).


Le 26 décembre 1817

En garnison à Évreux, le 4e régiment de cuirassiers, anciennement dit « régiment de La Reine cavalerie », quitte la ville pour rejoindre Soissons dans l'Aisne.

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