L'Histoire d'Évreux

1877 - 1878

L'Histoire d'Évreux où l'on verra entre autres...
Que Charles Mauran développe un certain lyrisme dans son poème Évreux-Parnasse.

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Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...

1877


En 1877

Conseiller général de l'Eure depuis 1871, député de l'Eure depuis 1872 et maire d'Évreux depuis 1870 avec un interlude en 1874, l'avoué Jean-Louis Lepouzé est réélu à la tête de la ville.

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Portrait de Jean-Louis Lépouzé
© Assemblée nationale
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La même année (1877)

Professeur à l'école normale d'instituteurs d'Évreux et futur maire de la ville de 1882 à 1883, Charles Adrien Corbeau est élu conseiller général du canton d'Évreux-Sud.


En 1877

Pharmacien de la place du Grand-Carrefour, spéléologue, conseiller municipal d'Évreux depuis 1874 et futur maire de 1899 à 1903, Henry Édouard Féray (ou Ferray) est nommé juge suppléant au tribunal de commerce. Il sera par la suite titulaire puis président de façon intermitentte.


La même année (1877)

Praticien de l'hôpital d'Évreux, conseiller municipal depuis 1874 et futur maire de 1896 à 1898, Anatole Guindey devient chirurgien en chef et remplace le docteur Baudry, son beau-père.


La même année (1877)

Publiée dans la revue L'Artiste à Bruxelles, la nouvelle « Sac au dos » de l'écrivain et critique d'art Joris-Karl Huysmans raconte le parcours d'un jeune étudiant conscrit. L'auteur puise dans ses propres souvenirs, du temps où il était en garnison à Évreux, qui sert par ailleurs de cadre.


La même année (1877)

Les décors du théâtre d'Évreux, jadis financée par l'ex-impératrice Joséphine, sont entièrement refaits.


La même année (1877)

Le préfet de l'Eure Charles Victor Tassin est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Il succède à Aimé Marie Gaspard de Clermont-Tonnerre.


La même année (1877)

La Société Libre d’Agriculture, Sciences, Arts et Belles Lettres de l’Eure est primée par le Comité des travaux historiques et scientifiques pour sa contribution au progrès de l’histoire nationale.


Le 7 février 1877

Reconnu coupable du meurtre de son épouse et de M. Lemaire à Courdemanche, le cultivateur Émile Fez est condamné à mort par la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux. S'étant pourvu en cassation, sa peine sera commuée en détention à perpétuité le 11 mai à Rouen.


Le 21 février 1877

À la mort de son mari Marin Joseph Monnier, Marie Antoinette Adélaïde Marais poursuit l'activité d'imprimerie typographique dans l'atelier de la rue aux Bouchers (actuelle rue Isambard) et déclare une presse litographique.


Le même jour (21.2.1877)

Juge à Évreux depuis mai 1869, Émile Louis Laurent Hérissay est nommé juge d'instruction.


Le 22 février 1877

Le conseil municipal adopte le principe d'une rue qui longerait la caserne des Ursulines (future caserne Amey) et relierait la place Dupont-de-l'Eure à la rue Villaine (actuelle rue Georges-Bernard).


Le même jour (22.2.1877)

Mlle Vergnes, femme d'un âge avancé et impotente domiciliée rue Saint-Louis, est victime d'une tentative d'empoisonnement par sa domestique qui détournait également ses économies pour se constituer une dot de mariage.


Le 3 mars 1877

La Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département de l'Eure inaugure son cycle de conférences avec « Exposition de Philadelphie et les peintres américains », sujet présenté à l'amphithéâtre du jardin des plantes (actuel parc François-Mitterrand) par M. Simonin.


Le 4 mars 1877

C'est une foule importante qui se presse devant l'amphithéâtre du jardin des plantes (actuel parc François-Mitterrand) pour assister à la conférence de l'écrivain et académicien Ernest Legouvé sur Alphonse de Lamartine.


Le 6 mars 1877

Président du tribunal civil, Louis-Antoine d'Imbleval voit son mandat de membre du conseil d'administration du lycée d'Évreux renouvelé pour la troisième fois.


Le 7 mars 1877

Recherchée depuis la fin du mois précédent pour tentative d'empoisonnement sur Mlle Vergnes, femme d'un âge avancé et impotente domiciliée rue Saint-Louis, une domestique est arrêtée à Évreux.


Le 10 mars 1877

Continuant son cycle de conférences à l'amphithéâtre du jardin des plantes (actuel parc François-Mitterrand), la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département de l'Eure propose « L'Instinct et l'Intelligence », sujet présenté par Félix Hément, inspecteur de l'enseignement primaire à Paris.


Le 11 mars 1877

Présentée une première fois au mois de novembre précédent, la création de courses de chevaux à Évreux est adoptée par la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département de l'Eure, qui met sur pied une commission spéciale composée du comte Balthazar de Rostolan, jadis capitaine des Mobiles de l'Eure, du commandant d'Orvilliers, de quelques autres personnalités et présidée par Léon Petit.


Le 15 mars 1877

Continuant son cycle de conférences à l'amphithéâtre du jardin des plantes (actuel parc François-Mitterrand), la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département de l'Eure propose « La Chanson de Roland du poète normand Turold », sujet présenté par M. Gidel.


Le 23 mars 1877

Retenu à Paris par un deuil familial, G. Tissandier ne peut présenter la conférence qu'il devait donner à l'amphithéâtre du jardin des plantes d'Évreux (actuel parc François-Mitterrand) pour le compte de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département de l'Eure.


Le 25 mars 1877

Dix jours après une première intervention sur la Chanson de Roland, M. Gidel présente la conférence « Le Roman de Renart » à l'amphithéâtre du jardin des plantes (actuel parc François-Mitterrand), dans le cadre d'un cycle initié par la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département de l'Eure.


Le 6 avril 1877

M. Lamy participe à la 3e édition du Salon des impressionnistes de la rue Le Peletier à Paris. Il y propose plusieurs tableaux représentant des rues d'Évreux.


Le 27 avril 1877

Malgré la plaidoirie remarquée de Séraphin Cauët, avocat et maire provisoire d'Évreux en 1874, le représentant de commerce Pierre Motte est condamné à mort par la cour d'assises de l'Eure pour le meurtre de sa belle-fille. Sa peine sera commuée en juin.


Le même jour (27.4.1877)

Marie-Joséphine Daram, cantatrice de l'Opéra de Paris, Casimir-Théophile Théodore Lalliet, hautboïste natif d'Évreux, Louise Duprez et Isidore Lévi donnent un concert remarqué au théâtre de la ville. La première partie est assurée par le chanteur comique Piter.

Photo

Estampe représentant la cantatrice Joséphine Daram d'après Pierre Petit
© BNF-Gallica, Département Musique, Est. Daram001
Domaine public


Le 1er mai 1877

Le salon d'art organisé par le quotidien Le Gaulois au Palais de l'Industrie et des Beaux-arts à Paris propose, sous le numéro 2062, dans la salle 14, une oeuvre réalisée par un jeune militaire du 21e régiment de dragons d'Évreux : L'Automne dans les bois.


Le 5 mai 1877

Fondé à Évreux par l'imprimeur Ernest Quettier, l'hebdomadaire L'Écho du département de l'Eure fait paraître son premier numéro.


En juin 1877

Photographe attaché à la Commission des monuments historiques, Séraphin-Médéric Mieusement prend une série de clichés du patrimoine architectural et religieux de la ville d’Évreux.

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L'évêché d'Évreux, façade sur les fossés, vue en perspective par Médéric Mieusement en juin 1877, Mémoire APMH00001133
© Ministère de la Culture (France) / Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, diffusion RMN-GP
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Le 8 juin 1877

Condamné à mort en avril pour l'assassinat de sa belle-fille malgré la plaidoirie de son avocat Séraphin Cauët, jadis bref maire provisoire de la ville, le représentant de commerce Pierre Motte quitte la prison d'Évreux en convoi cellulaire pour rejoindre la cour d'appel de Rouen. Sa peine sera commuée.


Le 28 juin 1877

Commencés deux ans auparavant, les travaux de la rue du Président-Huet, qui tient de l'ancien maire et président du tribunal civil Nicolas-François Huet et qui relie désormais la rue Joséphine au boulevard Saint-Jean (actuelle rue Victor-Hugo), sont achevés.


Le 29 juin 1877

Le préfet de l'Eure Charles Victor Tassin fait fermer le café Bourdon, propriété d'un conseiller municipal, qu'il estime être un lieu de propagande politique.


Le 3 juillet 1877

Associé depuis novembre 1874 à son père Auguste Antoine qui avait jadis repris l'imprimerie Tavernier, Louis Charles Hérissey prend les rênes de l'entreprise familiale qui comptera compte environ 250 ouvriers et de nombreux apprentis en 1901.


Le 28 juillet 1877

Élève de classe de troisième au petit séminaire d'Évreux, Annie Dubois remporte le premier prix de théme latin.


Début août 1877

Conseiller général de l'Eure depuis 1871, député de l'Eure depuis 1872 et maire d'Évreux depuis 1870 avec un interlude en 1874, l'avoué Jean-Louis Lépouzé est destitué de ses fonctions par le ministère, peu de temps avant le déplacement à Évreux du président de la République Patrice de Mac-Mahon.


Le 6 août 1877

L'Adoration perpétuelle a lieu à l'ouvroir de la Miséricorde d'Évreux.


Le 8 août 1877

Le chantier de la ligne ferroviaire faisant la jonction entre la ville d'Évreux et celle du Neubourg doit être contractuellement achevé.


Le même jour (8.8.1877)

La découverte du cadavre ensanglanté de la jeune Christine Langevin dans une marnière, située à moins d'un kilomètre de la ville, fait grand bruit à Évreux. Le nom de son amant, Jules Legrouse, est sur toutes les lèvres.


Le même jour (8.8.1877)

La ville d'Évreux obtient un deuxième accessit en histoire et morale lors du Concours général de l'enseignement secondaire spécial.


Le 16 août 1877

Président de la République depuis 1873, le maréchal Patrice de Mac-Mahon arrive à Évreux par le train de 9 heures 10. Il est accueilli par Camille Adalbert Marie Clément La Roncière-Le Noury, amiral et sénateur de l'Eure, le général Maurice Henri Du Val, comte de Dampierre, le général d'Ornans (?), le premier président de la cour de Rouen, le président du conseil général, l'ensemble du conseil municipal d'Évreux et un nombre considérable de citoyens.


Le 24 août 1877

Successeur provisoire de Jean-Louis Lepouzé qui avait été révoqué, l'enseignant et premier adjoint Charles Adrien Corbeau subit le même sort pour sa prise de position républicaine trop appuyée, et pour avoir refusé d'afficher le Bulletin des Communes.


Le 25 août 1877

Juge suppléant au tribunal de première instance d'Évreux depuis décembre 1876, François Frédéric Alaboissette est promu juge titulaire.


Le même jour (25.8.1877)

Juge à Évreux depuis juillet 1870, Ernest Marie François Breton est promu président du tribunal de première instance de Bar-sur-Aube dans l'Aube.


Le 28 août 1877

Bref maire intérimaire après la destitution de Jean-Louis Lepouzé, et lui même destitué pour ses prises de position républicaine, l'adjoint Charles Adrien Corbeau voit son patronyme inspirer le quotidien Le Gaulois, qui reprend avec sarcasme une célèbre fable de Jean de La Fontaine pour relater le passage récent à Évreux du président de la République Patrice de Mac-Mahon :

Maître Corbeau devait haranguer, dans Évreux,
Le Maréchal à son passage,
Les radicaux, le sachant vaniteux,
Lui tinrent, dit-on, ce langage :
- Eh ! bonjour, monsieur du Corbeau,
Que vous êtes heureux, que votre sort est beau.
De votre verve la meilleure,
Vous allez pouvoir tout à l'heure
Sangler ce président despote et détesté 
Étant adjoint, on peut devenir... député.


Début septembre 1877

Fils de l’écrivain Édouard Montagne, le jeune Charles obtient six nominations et un prix à la distribution des prix du lycée d’Évreux.


Le 8 septembre 1877

Commandant des brigades de Bernay, Évreux et Rouen, le général de Brauër ferme le cortège conduisant la dépouille du président de la République Adolphe Thiers à Paris, entre l'église Notre-Dame-de-Lorette et le cimetière du Père-Lachaise.


Le même jour (8.9.1877)

Juge suppléant à Louviers, Eugène-Albert Rohaux est muté au tribunal de première instance d'Évreux.


Le 17 septembre 1877

Après la capture de plusieurs specimens de cet espèce dans la mare aux Biches, en forêt d'Évreux, ainsi qu'à Bondy en Seine-et-Oise (actuelle Essonne), Maurice Auguste Ambroise Régimbart, jeune passionné natif d'Évreux et bientôt célèbre entomologiste, attrape quelques hydroporus qu’il désigne par le nom d’« hydroporus discedens » dans les eaux de l'Eure à hauteur de Gaillon.


Le 18 septembre 1877

Mort de Louis-Léon Verger, curé de Bourg-Achard depuis 1848, et auparavant professeur au petit séminaire de Saint-Aquilin d'Évreux et professeur de dogme au grand séminaire, secrétaire général de l'évêché et chanoine honoraire de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux.


Le 24 septembre 1877

Naissance à Évreux de Léon Paul Lauvray, exploitant agricole, ingénieur agronome, croix de guerre 1914-1918, membre délégué de la Société coopérative laitière d'Évreux, membre du conseil d'administration de l'Union nationale des coopératives lainières, diplômé d'honneur au Concours central agricole d'Évreux, député de l'Eure de 1928 à 1932, sénateur de l'Eure de 1939 à 1945, président de la chambre d’agriculture de l'Eure et président de la Société libre de l’Eure.


Le 11 octobre 1877

Naissance au 3 place du Parvis Notre-Dame de René Jules Rembert, médecin major de 2e classe au gouvernement militaire de Paris et chevalier de la Légion d'honneur.


Le 12 octobre 1877

Un conseiller municipal propose de donner à une rue du centre-ville le nom de « boulevard Jules-Janin », en hommage à l'académicien dont la veuve Adélaïde-Françoise Huet, par ailleurs fille de l'ancien président du tribunal civil Nicolas-François Huet, établit un legs testamentaire en faveur de la ville.

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Portrait de Jules Janin par Frédéric Henri Schopin en 1835, 1835, Joconde 07030004541
© Jean-pierre Godais / Musée d'Art, Histoire et Archéologie d'Évreux
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Le 13 octobre 1877

Charles Mauran achève Évreux-Parnasse, poème qu'il dédicace à la Société des amis des Muses :

O ! nymphes de l'Iton unissez vos accents,
Et revenez encore folâtrer sur nos rives,
Car on entend vibrez la harpe des vieux temps
Revenez naïades craintives
Quittez votre lit de roseaux
Désertez les sources limpides...
Brillez ! Brillez le soir sur la pierre des druides
Faucilles d'or, sanglants couteaux !
Au gui l'an neuf ! C'est le printemps !
Rassemblons sous le grand chêne
Ou voguons en chantant sur la frêle carène
De nos ancêtres les Normands !
Esprit des bois, Sylphes de l'air,
Dansez sur le côteau qui penche,
Laissez flotter la nuit votre robe aussi blanche
Que le blanc manteau de l'hiver !
Quand l'hirondelle a fui nos bois.
Au coin du feu dans les chaumières,
Ecoutons mes amis, écoutons nos grands pères
Nous parler des jours d'autrefois !
Ils nous diront : « Joyeux enfants,
Navarre sous ses frais ombrages
Garde encor' un rocher, débris des anciens âges
Épave qu'oublia le temps !
On voyait jadis en ces lieux
Le beau château de Joséphine ».
Et nous, joyeux enfants, chanterons la ruine
Que vénèrent nos bons aïeux.
Amis ! dans leur tombeau glacé
Cherchons la harpe de nos pères,
Et que nos jeunes doigts, sur ses cordes légères,
Ramènent l'âme du passé !
Hélas ! la source d'Hippocrène,
N'est plus qu'un lointain souvenir,
Eh ! bien que l'Iton soit la divine fontaine,
L'Hippocrène de l'Avenir !!


Le 14 octobre 1877

Avocat à Évreux, le républicain de gauche Jules Paul Develle est élu député de l'arrondissement de Louviers.


Le même jour (14.10.1877)

Avoué, maire d'Évreux brièvement destitué, conseiller général et député de l'Eure depuis 1870, Jean-Louis Lepouzé est réélu dans la première circonscription d'Évreux avec 9 792 voix contre 4 930 au conseiller général Pierre Paul Trutat.


Le même jour (14.10.1877)

Riche négociant en dentelles natif d'Évreux, Alexandre Papon est réélu député de la seconde circonscription d'Évreux avec 7 465 voix contre 4 039 à Ambroise Janvier.


Le 15 octobre 1877

En hommage à l'académicien dont la veuve, Adélaïde-Françoise Huet, par ailleurs fille de l'ancien président du tribunal civil Nicolas-François Huet, établit un legs testamentaire en faveur de la ville, le maire Jean-Louis Lepouzé valide le nom de « boulevard Jules-Janin » à une voie du centre-ville.


Le 18 octobre 1877

Procureur de la République à Évreux depuis septembre 1875, Amédée Alexandre Pain est muté à Bernay.


Le même jour (18.10.1877)

Substitut du procureur de la République à Louviers, Louis Florent de Warenghien est muté auprès du tribunal de première instance d'Évreux.


Le 31 octobre 1877

Albert Bouquelon est nommé juge au tribunal de première instance d'Évreux.


En novembre 1877

Fils de l'amiral et ancien ministre de la Marine, Renaud de Montaignac, militaire en garnison à Évreux, se marie à Rouen.


Le 2 novembre 1877

Juge de paix pour le canton d'Évreux-Nord, Charles Eugène Pépin est muté à Rouen.


Le même jour (2.11.1877)

Juge de paix à Villiers-Saint-Georges dans la Marne, M. Chancenest est muté au canton d'Évreux-Nord en remplacement de Charles Eugène Pépin. Il démissionnera de ses fonctions en septembre 1890.


Le 15 novembre 1877

Un décret préfectoral approuve l'arrêté municipal donnant le nom de « boulevard Jules-Janin » à une rue du centre-ville.


Le 30 novembre 1877

Trois ouvriers font bouillir du cidre dans une ferme du hameau de La Madeleine et finissent la journée ivres, trouvant avec peine le chemin du retour. Le jeune Duaumont perd connaissance dans un terrain vague et ne se relèvera plus.


Le 1er décembre 1877

À sa recherche depuis la veille au soir, M. Duaumont trouve le corps de son fils sans vie dans une friche de La Madeleine, mort d'un coma éthylique après avoir ingéré de fortes quantités de cidre bouilli.


Le 3 décembre 1877

Des paniers de poisson attendus par M. Riguet en gare d’Évreux sont chargés en gare de Dieppe mais n’arriveront pas à destination dans les délais souhaités. Le client portera l’affaire devant les tribunaux et perdra en Cour de cassation deux ans plus tard.


Le 8 décembre 1877

Substitut du procureur de la République depuis octobre, Louis Florent de Warenghien est muté au Havre en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).


Le même jour (8.12.1877)

Substitut du procureur de la République à Yvetot en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime), Gustave-Amable Prévost est muté auprès du tribunal de première instance d'Évreux.


Le 18 décembre 1877

Préfet de l'Ardèche, Joseph Laurent Louis Alfred Firbach est nommé préfet de l'Eure en remplacement de Charles Victor Tassin, démissionnaire.


Le 31 décembre 1877

Ce sont précisément 112 personnes qui auront été jugées en 1877 devant la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux.


Le même jour (31.12.1877)

L'asile d'aliénés de Navarre compte 553 pensionnaires dont 288 femmes et 265 hommes.

1878


En 1878

Le projet de céder 800 mètres carrés de terrain du jardin botanique (actuel jardin municipal François-Mitterrand) pour agrandir le lycée de la rue de Pannette (actuel parking et cour extérieure du Conservatoire à rayonnement départemental d'Évreux) est étudié.


La même année (1878)

L'usine à gaz est exploitée par la Compagnie continentale du gaz.


La même année (1878)

Un nouveau édifice (actuelle maison des Arts Solange-Baudoux) est construit en bordure de la place de l'Hôtel-de-Ville (actuelle place du Général-de-Gaulle) pour accueillir le nouveau musée municipal d'Évreux, décidé six ans auparavant.


La même année (1878)

La Librairie des bibliophiles à Paris publie Étienne Marcel, prévôt des marchands, drame en cinq actes et huit tableaux d'Élie Cabrol au cours duquel le personnage principal dit :

Car il devient certain qu'en s'emparant de lui

Le roi Jean a voulu vous priver d'un appui
Et saisir le comté d'Évreux, qui, par sa mère,
Revient de droit à Charle [sic] en fief héréditaire.


La même année (1878)

Pharmacien de la place du Grand-Carrefour, spéléologue, conseiller municipal d'Évreux depuis 1874, juge au tribunal de commerce et futur maire de 1899 à 1903, Henry Édouard Féray (ou Ferray) fonde l'Association amicale des anciens élèves du lycée d'Évreux et en devient le président.


La même année (1878)

Vice-président du conseil général de l'Eure, Ernest de Blosseville est élu pour la troisième fois président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Il succède à Charles Victor Tassin, par ailleurs préfet démissionnaire.

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Le marquis de Blosseville, dans "Album des députés au Corps législatif, photographies d'après nature" par Mayer et Pierson, 1857-1862
© BNF-Gallica, Département Estampes et photographie, 4-NA-230
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La même année (1878)

Une école d'arts et métiers ouvre ses portes aux premiers étudiants.


La même année (1878)

Un groupe scolaire composé de deux classes de garçons et deux classes de filles est construit à La Madeleine.


Le 7 mars 1878

Poissonnier à Évreux, M. Riguet assigne la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest pour un retard de livraison de paniers de poisson en gare d’Évreux et obtient gain de cause. L’entreprise de transport portera l’affaire jusqu’en Cour de cassation.


Le 18 mars 1878

Condamné à mort en janvier pour le meurtre crapuleux de sa mère à Goupillières (actuel Goupil-Othon), le berger Modeste Emmanuel Louchard est guillotiné sur le pré du Bel-Ébat par le bourreau Nicolas Roch, devant près de 3 000 personnes, après avoir refusé café et eau-de-vie mais demandé de l'eau sucrée. Le corps du supplicié est ensuite placé dans un cercueil en bois de peuplier et transporté par charrette vers le cimetière Saint-Louis.


Le 15 avril 1878

Charles Mauran achève à Évreux la traduction en français moderne du poème Le Lied de Conradin pour une parution dans la revue L'Union littéraire des poètes et des prosateurs.


Le 28 avril 1878

Procureur de la République à Évreux depuis septembre 1874, Charles Jules Lélu est muté à Laval en Mayenne.


Le même jour (28.4.1878)

Procureur de la République à Laval en Mayenne, Louis Albert Lautour est muté auprès du tribunal de première instance d'Évreux.


Le 1er mai 1878

Jusqu'au 31 octobre suivant, la ville d'Évreux présente, à l'Exposition universelle de 1878 qui se tient sur le Champ-de-Mars et à la butte de Chaillot à Paris, quelques unes de ses dernières découvertes archéologiques notables.

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Miniature d'enseigne des Aulerques Eburovices datant du IIe siècle avant J-C., découverte par Théodose Bonnin en 1840 et présentée à l'Exposition universelle de Paris de 1878, Joconde 07030004117
© Jean-PIerre Godais / Musée d'Histoire, Art et Archéologie d'Évreux
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Le 7 mai 1878

Obsèques en l'église Saint-Taurin d'Évreux de Raymond Bordeaux, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats, historien local, auteur et membre de l'Association normande.


Le 17 mai 1878

Comme chaque année, le pré du Bel-Ébat totalement réaménagé délaisse les manoeuvres militaires et les rares exécutions capitales pour accueillir le Concours régional agricole d'Évreux qui se tient jusqu’au 26 du mois.


Le 12 juin 1878

Naissance à Évreux de Maurice Placide Payen, lieutenant-colonel d'infanterie, titulaire de la croix de guerre 1914-1918, chef d'état-major de la 19e division d'infanterie et officier de la Légion d'honneur.


Le 19 juin 1878

Le conseil municipal adopte définitivement la création d'une rue longeant la caserne des Ursulines (future caserne Amey), et reliant la place Dupont-de-l'Eure à la rue Villaine (actuelle rue Georges-Bernard).


Le 1er juillet 1878

Mort à Évreux de François Amédée Lieudé de Sepmanville, baron du même nom et fils de François Cyprien Antoine Lieudé de Sepmanville qui fut maire d'Évreux de 1812 à 1815.


Le 20 août 1878

Chargé de cours au lycée d'Évreux, M. Poirier fait partie des admissibles qui se présentent à l'épreuve d'agrégation d'histoire et géographie à l'école de droit de la place du Panthéon à Paris.


En septembre 1878

Ayant refusé de prêter serment, M. Verney, président du tribunal de commerce d'Évreux, est contraint à la démission puis reçoit une convocation du tribunal correctionnel.


Le 9 septembre 1878

Un arrêté préfectoral autorise l'achat d'un terrain nécessaire à la création d'une voie (future rue Hédouin), située entre la rue des Murs-Saint-Louis (future rue Lepouzé) et le boulevard Jules-Janin.


Le 19 septembre 1878

Naissance au domicile de ses parents situé 3 rue Saint-Nicolas de Georges Marie Bellenger, polytechnicien, officier d'artillerie, pionnier de l'aviation à Évreux et officier de la légion d'Honneur.

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L'aviateur pionnier Georges Marie Bellenger
© Guy Moreau / Geneanet
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Le 8 octobre 1878

Le conseil municipal décide l'établissement d'un marché couvert entre la rue Chartraine prolongée et la rue du Duc-de-Bouillon, ce qui nécessiterait l'ouverture d'une petite voie reliant ces deux rues.


Le même jour (8.10.1878)

Le conseil municipal décide l'amélioration de la voie d'accès allant du boulevard de l'Est (actuel boulevard Pasteur) à la place de la Gare-de-Louviers (actuelle place de la République).


Le 22 octobre 1878

Naissance à Évreux de Clovis Ernest Fiquet, rédacteur principal à la préfecture de l'Eure.


Le 26 octobre 1878

Naissance au 24 rue du Meilet de Paul Hérissey, directeur de l'emblématique imprimerie du même nom, croix de guerre 1914-1918, président de l’Union des ouvriers d’Évreux, président du comité des orgues et de la Société libre de l'Eure.


Le 5 novembre 1878

L'ouverture de la rue Hédouin entre la rue des Murs-Saint-Louis (actuelle rue Lepouzé) et la place de la Gare-de-Louviers (actuelle place de la République) est autorisée par arrêté préfectoral.


Le 28 novembre 1878

La commission des pétitions du Sénat décide de ne pas statuer sur la requête de M. Tolin, citoyen ébroïcien, qui portait sur les conséquences financières pour les propriétaires expropriés suite à la faillite de la compagnie ferroviaire qui exploitait la ligne entre les gares d’Évreux-Ville et d’Évreux-Navarre.


Le 2 décembre 1878

Naissance au domicile de ses parents situé 25 rue de la Harpe de Georges Buisson, syndicaliste, militant à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), vice-président de la Fédération internationale des employés et secrétaire général du Parti républicain-socialiste, secrétaire de la Confédération générale du travail (CGT) et résistant sous l'Occupation.

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Georges Buisson en première page du quotidien Le Peuple daté du 7.3.1936
© BNF-Gallica, département Droit, économie, politique, 4-LC2-6482
Domaine public


Le 5 décembre 1878

Natif d'Évreux et substitut du procureur de la République depuis septembre 1876, René Henry Ferdinand Léon Bagot est promu procureur à Neufchâtel (Neufchâtel-en-Bray) en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).


Le 6 décembre 1878

Substitut du procureur de la République à Albi dans le Tarn, Louis Antoine Adolphe Martin est muté à Évreux.


Le 21 décembre 1878

Naissance à Évreux de René Eugène Del'homme (ou Delhomme), officier d'administration territoriale et chevalier de la Légion d'honneur.


Le 31 décembre 1878

Ce sont précisément 81 personnes qui auront été jugées en 1878 devant la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux.


Le même jour (31.12.1878)

L'asile départemental d'aliénés de Navarre compte 562 pensionnaires dont 296 femmes et 266 hommes.

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