L'Histoire d'Évreux

1854 - 1856

L'Histoire d'Évreux où l'on verra entre autres...
Que le général russe Jakob Bodisco est placé en résidence à Évreux après la bataille de Bomarsund.

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Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...

1854


En 1854

Le président du Sénat Raymond-Théodore Troplong est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure et succède au conseiller général de l'Eure Louis Napoléon Suchet.


La même année (1854)

Sur la rive gauche de la Rille, entre Serquigny et Fontaine-le-Sorel, Charles Le Normant imagine un instant découvrir le lieu de supplice de l'évangélisateur historique Taurin, lorsqu'il met au jour les traces d'un ancien cimetière et des fragments d'inscriptions romaines et mérovingiennes, parmi lesquelles :

HIC UBI TAU[rinus]
BIRGARUM VE[rbere coesus]
EST GISACI
CaMPOSQ.....R
HIC UBI LICIN
[e]RAT
UNERE


La même année (1854)

M. Damour fonde dans la rue Saint-Sauveur une fabrique de galoches qui deviendra rapidement la plus florissante de son secteur.


En janvier 1854

Un sarcophage à couvercle tectiforme est découvert lors du chantier de la gare d'Évreux.

Photo

Sarcophage mérovingien exposé au parc François-Mitterrand
© ND / evreux-histoire.com
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Le 7 janvier 1854

Président du tribunal de première instance d'Évreux depuis mars 1851, Prosper Isidore Morel de Beaulieu est nommé conseiller à la cour d'appel de Rouen en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).


Vers le 10 février 1854

Par une suite de fâcheuses maladresses, un couple d’amoureux reste plusieurs heures en forêt d’Évreux, tous deux un membre douloureusement coincé dans un piège à loups.


Le 18 mars 1854

Avocat à la Cour de cassation et futur maire d'Évreux de 1865 à 1870, Nicolas-François Huet est nommé président du tribunal de première instance.


Le 4 avril 1854

Le collège d'Évreux situé au cloître des Capucins est érigé en lycée impérial comme le souhaite le conseil municipal depuis l'année précédente.


Le 12 avril 1854

Avoué à Évreux, Charles Joseph Adolphe (?) Prieur propose à l'audience des criées du tribunal civil d'Évreux trois lots concernant une usine hydraulique d'une force de 90 chevaux, d'une surface couvrant plus de 7 hectares, et qui bénéficiera à terme de l'aménagement d'une voie ferrée desservant les usines de Navarre.


Vers le 18 avril 1854

Nommé dans l'arbitrage d'une affaire, le magistrat et député des Bouches-du-Rhône Pierre-Antoine Berryer se rend à Évreux.


Le 13 mai 1854

L'industriel métallurgiste Pierre-Jean Félix Mouchel fait l'acquisition de l'usine de papeterie de Navarre, de la chute d'eau et de plusieurs bâtiments, dont une maison d'habitation et une chapelle.

Photo

Pierre-Jean Félix Mouchel en 1865, lithographie de Louis Roux d'après Pascal Corbierre
© Région Normandie, Inventaire général, Collection particulière Mouchel 65J273-277
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Après le 13 mai 1854

Nouvel acquéreur et investisseur du site industriel de Navarre, Pierre-Jean Félix Mouchel fait remplacer les roues hydrauliques par deux turbines de 65 et 35 chevaux.


Le 17 mai 1854

Avoué à Évreux, futur maire de la ville de 1870 à 1873 et de 1877 à 1883, et opposant politique de Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Jean-Louis Lepouzé bénéficie d'une grâce définitive de sa condamnation à la surveillance par le ministère de la Police générale, suite au rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui l'avait décrit comme « [étant] dans tous les temps un des chefs les plus actifs de la démagogie et [que] ses opinions bien connues ont fait repousser tout récemment le traité qu'il avait fait pour succéder à son patron, avoué près le tribunal d'Évreux ».


Le 23 juillet 1854

Peintre-verrier installé place Saint-Taurin, Jean-Gabriel Marette expose des panneaux dans les styles du XIIIe et XIVe siècles à la session d’Avranches de l’Association normande, et obtient une médaille de bronze.


Le 26 juillet 1854

Eugène Paul Daufresne est nommé juge suppléant au tribunal de première instance d'Évreux.


Le 12 août 1854

Peintre en bâtiment à Évreux dont il est natif, et opposant politique de Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Hippolyte Aimé Aubel bénéficie d'une grâce définitive de sa condamnation à la surveillance par le ministère de la Police générale, suite au rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui l'avait décrit comme un « homme d'opinions avancées » servant « d'agent aux chefs du parti démocratique et social ».


Le même jour (12.8.1854)

Clerc d'huissier à Évreux, et opposant politique de Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Nestor François Lemarié bénéficie d'une grâce définitive de sa condamnation à la surveillance par le ministère de la Police générale, suite au rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui l'avait décrit comme un « agent actif de la démagogie profitant des tournées que son état oblige à faire dans les campagnes pour propager ses idées ».


Le 16 septembre 1854

Tisserand de profession, M. Desperrois présente à la préfecture d'Évreux le cadavre d'un loup qu'il a abattu l'avant-veille, alors qu'il rentrait chez lui à Quillebeuf. L'animal sera transporté chez le pharmacien Gillot pour être empaillé.


Le même jour (16.9.1854)

Au cours d’une séance de l’Association normande et du comice de Verneuil, Raymond Bordeaux se plaint de voir l’arrondissement d’Évreux se fournir dans le Calvados en viande de boucherie, volailles, beurre et cidre, malgré la diversité et le potentiel agricole de l'Évrecin.


Le 18 septembre 1854

Capturé à l'issue de la défaite russe à la bataille de Bomarsund, dans les îles Åland, le gouverneur et général russe Jakob Bodisco arrive au port du Havre. Il se dirigera ensuite vers Rouen pour rejoindre Évreux, ville qu'il a choisi pour y être assigné à résidence.

Photo

Prise de Bomarsund, le 12e Bataillon de Chasseurs de Vincennes, escalade le rocher de granit qui couvrait la Tour principale 15 avril 1854 par le lithographe Victor Adam
© BNF-Gallica, département Estampes et photographie, Rés. QB-370(141)-FT4
Domaine public


Le 8 octobre 1854

Après le banquet de clôture du grand concours annuel d'Évreux, organisé par la Société libre d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département de l’Eure, un feu d’artifice est tiré au clair de lune à Cormeilles. Les routes seront ensuite encombrées par près de 200 voitures ramenant les distingués convives vers Évreux, Lisieux, Trouville ou Pont-l’Évêque.


Le 21 octobre 1854

Mort de Nicolas-Théodore Olivier, successivement curé des églises Saint-Pierre-de-Chaillot, Saint-Étienne-du-Mont et Saint-Roch à Paris, chanoine de Notre-Dame de Paris, chevalier de la Légion d'honneur et évêque d'Évreux depuis 1841.


Le 1er novembre 1854

L'évêque de Carcassonne Henri Marie Gaston de Bonnechose est nommé à l'évêché d'Évreux par l'empereur Napoléon III sur proposition du ministre de l'Instruction publique et des Cultes.


Après le 1er novembre 1854

Le quotidien Le Courrier de l'Eure informe qu'Henri de Bonnechose, évêque de Carcassonne, montre des réticences quant à sa nouvelle nomination au diocèse d'Évreux.


Vers le 30 novembre 1854
Capturés à l'issue de la défaite russe à la bataille de Bomarsund, dans les îles Åland, un lieutenant et un major finlandais sont attendus à Évreux.


Le 23 décembre 1854
Après avoir refusé dans un premier temps l'évêché d'Évreux auquel il avait été nommé le premier jour de novembre, Henri de Bonnechose annonce à ses fidèles de Carcassonne qu'il accepte ses nouvelles fonctions.

Photo

Henri de Bonnechose, Cardinal archevêque de Rouen
© Wallaby27 / CC BY-SA 4.0
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Le 31 décembre 1854

Ce sont précisément 121 personnes qui auront été jugées en 1854 par la cour d'assises de l'Eure, siégeant à Évreux.

1855


En 1855

L'ancien ministre et sénateur Noël Lefebvre-Duruflé est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure et succède au Président du Sénat Raymond-Théodore Troplong.

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Noël Jacques Lefebvre-Duruflé photographié par Carl Reutlinger
© BNF-Gallica, département Société de Géographie, SG PORTRAIT-423
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La même année (1855)

Futur grand-chantre de la cathédrale Notre-Dame, l'abbé François Bernard Dorey est nommé chanoine d'Évreux.


La même année (1855)

Daname fait paraître Histoire de Monseigneur Olivier, évêque d'Évreux d'Adolphe de Bouclon, curé de Sacquenville.


La même année (1855)

Ancien vicaire général d'Évreux, Jean Gédéon Chartier est nommé chanoine de Sées dans l'Orne.


La même année (1855)

Mort à Breteuil de Louis-Henri Delarue, pharmacien, secrétaire de la Société médicale d'Évreux, secrétaire perpétuel de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département de l'Eure, et contributeur majeur du développement du jardin botanique et de la bibliothèque municipale d'Évreux.


Le 10 janvier 1855

Substitut du procureur impérial à Évreux depuis avril 1852, Auguste Léon Thil est muté à Rouen, en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).


Le 20 janvier 1855

Substitut du procureur impérial à Neufchâtel (actuel Neufchâtel-en-Bray) en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime), Édouard Couvet est muté auprès du tribunal de première instance d'Évreux.


Le 25 février 1855

La ville d'Évreux est mentionnée dans « Mémoires d'un bourgeois de Paris », feuilleton paraissant dans le quotidien La Presse :

Quatre jeunes gens de bonne famille, mais d'opinions exaltées, conçurent des soupçons : ils se rendirent à Évreux, où la nouvelle du départ du roi était certainement déjà parvenue.


Le 22 mars 1855

Naissance au domicile familial de la rue Trianon (actuelle rue Saint-Louis) de Louis Modeste Aurèle Leroy, docteur en droit, membre de la Gauche démocratique, député de l'Eure de 1893 à 1919 et président de la Société libre de l'Eure en 1918.


Le 31 mars 1855

M. Porquerel achète cinq sacs d'avoine qu'il croit être de toute première qualité, d'après la présentation qu'en a fait la marchande de grains, Mme Viornay. Il constatera rapidement la manoeuvre frauduleuse consistant à placer une couche de bon avoine dans un sac empli de céréales de qualité inférieure, et portera l'affaire jusqu'à la cour d'appel.


Le 5 avril 1855

Le conseil municipal conduit par Pierre Amédée Deschamps vote le prolongement du chemin de Breteuil depuis le pré du Bel-Ébat jusqu'à la gare ferroviaire.


Le 19 mai 1855

Avoué au 40 rue de la Petite-Cité à Évreux, François Frédéric Alaboissette préside l'adjudication de deux usines métallurgiques situées près de Rugles, ainsi que de leur matériel de fonderie et de fabrication.


Le 31 mai 1855

Nommé en novembre 1854, Henri de Bonnechose prend ses fonctions d'évêque d'Évreux.


Début juin 1855

Mme Viornay est condamnée pour avoir vendu à M. Blouet, au marché d'Évreux, des sacs d'avoine de qualité médiocre mais dont le haut du contenu était frauduleusement recouvert de grains de première qualité.


Mi-juin 1855

Le tribunal correctionnel d'Évreux condamne à quatre mois d'emprisonnement et 18 000 francs d'amende Louis-François Legrix, reconnu coupable d'usure.


Le 1er juillet 1855

Les actionnaires ébroïciens de la Compagnie générale des caisses d'escompte, souhaitant toucher leur dividende, peuvent se présenter chez Lefebvre et Cie.


Le même jour (1.7.1855)

La gare d'Évreux est inaugurée en grandes pompes et la section de chemin de fer Mantes-Lisieux, sur la ligne de Paris à Cherbourg, est mise en service.


Le 3 juillet 1855

Un journaliste de La Presse fait une présentation de la ville d'Évreux dans le quotidien :

Je ne connais pas de site plus pittoresque que celui d'Évreux, vu du chemin de fer. La ville est agréablement encadrée par des coteaux verdoyants sur lesquels se détachent les clochers gothiques de ses églises et ses élégantes constructions modernes. Les paysagistes et les photographes ont dans ce point de vue un ravissant sujet d'étude. Évreux est une des villes de France les plus modestes et qui font le moins parler d'elles. Et pourtant son blason historique n'a rien à envier aux plus illustres (...)


Le 31 juillet 1855

Capturés à l'issue de la bataille de Bomarsund dans les îles Åland, puis placés en résidence à Évreux pendant environ un an, le général russe Jakob Bodisco et deux de ses officiers expriment par courrier leur joie de recouvrer la liberté, mais également leur reconnaissance envers les Ébroïciens dont ils ont apprécié l'humanité :

Quoi qu'il en soit, nous nous rappellerons toujours, mes deux capitaines et moi, avec quelle touchante affabilité nous avons été accueillis, et le nom d'Évreux nous suivra partout où nous serons et quoi que nous devenions (...) Une dernière fois, adieu et merci aux excellents habitants d'Évreux.

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Le général Jakob Bodisco
© Michail Odinzov / impereur.blogspot.com
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Le 4 août 1855

Substitut du procureur auprès du tribunal impérial d'Évreux depuis juin 1853, René Bérenger est promu procureur à Bernay.


Le même jour (4.8.1855)

Substitut du procureur impérial de Bernay, Prosper Marye est muté à Évreux.


Le 31 août 1855

Travaillant au budget de l'année 1856, le conseil général du département de l'Eure procède à la répartition des contributions directes de l'arrondissement d'Évreux comme suit : 1 145 790 francs pour la contribution foncière, 234 328 francs pour la contribution personnelle et mobilière, et 197 126 francs pour l'impôt sur les portes et fenêtres.


En septembre 1855

Les jardins de la préfecture de l'Eure sont si piteux qu'un budget de 3 500 francs est nécessaire pour sa remise en état.


Le 4 septembre 1855

Soucieux de la sécurité des exploitations minières du département de l'Eure, le préfet Louis Marie Renouard de Sainte-Croix s'interroge sur la possibilité d'interpeller le ministère des Travaux publics pour installer, à Évreux, un fonctionnaire spécialement attaché à cette question.


Le 15 octobre 1855

Souhaitant placer son bien en viager pour déshériter son fils, M. Beauval fait le trajet en voiture de La Chapelle à Évreux. Alors qu'il se trouve enfin devant la porte du notaire, il est terrassé par un arrêt cardiaque et déclaré mort rapidement.


Le 11 novembre 1855

La Compagnie des chemins de fer de l'Ouest propose quatre horaires pour Évreux au départ de Paris : 7h, 10h, 12h30, 16h et 18h.


Le 29 décembre 1855

Notamment bâtonnier de l'ordre des avocats du barreau d'Évreux et capitaine des sapeurs-pompiers d'Évreux, Auguste Léopold Avril de Burey est fait chevalier de la Légion d'honneur.


Le 31 décembre 1855

Ce sont précisément 90 personnes qui auront été jugées en 1855 par la cour d'assises de l'Eure, siégeant à Évreux.

1856


En 1856

La ville d'Évreux compte désormais 12 227 habitants selon le dernier recensement, soit 650 de moins qu'en 1851.

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Évreux sur une carte routière du département de l'Eure réalisée par C.G. Richard et A. Bourgeois, et adoptée par le conseil général en 1854
© BNF-Gallica, Département Cartes et plans, GE C-953
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La même année (1856)

Député bonapartiste du Gers, Frédéric Joseph Barthélémy Lagrange est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure et succède au sénateur et ancien ministre Noël Lefebvre-Duruflé.


La même année (1856)

Les fonderies Delisle sont créées sur le site industrielle de Navarre, et la construction des premiers logements ouvriers de la cité Lair, située impasse Fonderie (actuelle rue de Panama), sont entrepris.

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Les abords des usines de Navarre au début de l'hiver 2015
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La même année (1856)

La Musique municipale d'Évreux, fanfare de la ville au répertoire militaire, est fondée par M. Monvoisin.


Le 9 janvier 1856

Commandant de la subdivision du Cher et de l'Indre, le général de brigade Charles Édouard Delarue-Caron de Beaumarchais est nommé au commandement de la subdivision militaire de l'Eure, à Évreux.


Le 26 janvier 1856

Substitut du procureur impérial auprès du tribunal de première instance d'Évreux depuis janvier 1855, Édouard Couvet est muté à Rouen, en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).


Le même jour (26.1.1856)

Pierre Gustave Lizot est nommé substitut du procureur impérial auprès du tribunal de première instance d'Évreux.


Le 3 février 1856

Mort à Évreux des suites de fièvres d'Edmond Mordret, ingénieur des ponts et chaussées, poète et dramaturge.


Le 16 février 1856

Préfet de la Lozère, Eugène Janvier de La Motte est nommé à la préfecture de l'Eure en remplacement de Louis Marie Renouard de Sainte-Croix.


Le 22 février 1856

Mort d'Antoine-Eugène Mordret, natif d'Évreux, professeur à La Roche-sur-Yon et poète.


Le 5 mars 1856

Condamné pour tentative de meurtre sur son épouse Flora Tristan mais bénéficiant d'une libération anticipée, André François Chazal, grand-père du peintre Paul Gauguin, quitte la maison d'arrêt de Gaillon, pour s'installer au 31 rue de l'Horloge à Évreux, comme brocanteur.


Le 30 mars 1856

Notaire à Évreux, M. Allaire lance une adjudication avec mise à prix de 17 500 francs sur une maison située 35 rue Chartraine, avec cour, jardin, dépendance et eau courante.

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Le numéro 35 rue Chartraine en 2015
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Le 7 avril 1856

Représentée par son directeur, la Caisse d'escompte d'Évreux perd le procès en appel qui l'opposait devant la cour impériale de Rouen à Élise-Léonie Halavant, au sujet d'une donation. Elle portera l'affaire devant la Cour de cassation.


Le 21 mai 1856

Un très violent orage éclatant au-dessus d'Évreux provoque des pluies diluviennes.


Le 26 mai 1856

Natif d'Évreux dont son père Albert Godefroy de Langle (ou Delangle) fut le maire de 1824 à 1830, lieutenant colonel au 19e régiment de chasseurs à cheval, vétéran des campagnes d'Orient et d'Afrique et médaillé de l'ordre du Médjidié de l'Empire ottoman, Marie Pierre Hermann de Langle est fait officier de la Légion d'honneur.


Le 31 mai 1856

Naissance au domicile de ses parents de la rue aux Febvres de Louis Jules Ernest Séglas, médecin adjoint du service des aliénés de l'hôpital de Bicêtre en 1886 et à la Pitié-Salpêtrière de Paris de 1887 à 1888, chef de service dans ces mêmes établissements de 1898 à 1909 puis de 1909 à 1922, puis médecin honoraire depuis cette date, et chevalier de la Légion d'honneur.


Le 6 juin 1856

Des pluies très abondantes depuis l'avant-veille font craindre un débordement de l'Iton et des conséquences désastreuses pour les récoltes.

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Un des nombreux bras de l'Iton
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Le 29 juin 1856

Futur chanoine honoraire de la cathédrale, Pierre-Louis Dubois est ordonné prêtre à Évreux.


Vers le 12 juillet 1856

Déjà amputé d'une jambe après un accident du travail, un ouvrier employé à la pompe à eau du chemin de fer est gravement mutilé au bras par l'engrenage de la machine à vapeur.


Le 15 juillet 1856

La chambre des notaires de Paris lance une adjudication d'une mise à prix de 200 000 francs sur 208 hectares et 5 centiares de la forêt d'Évreux.


Le 28 juillet 1856

Juge suppléant au tribunal de première instance d'Évreux depuis juillet 1854, Eugène Paul Daufresne est nommé substitut du procureur impérial à Pont-Audemer.


Le 24 août 1856

Sur avis du préfet Eugène Janvier de La Motte, le conseil général de l'Eure rejette la demande faite par la municipalité d'Évreux conduite par Pierre Amédée Deschamps de réduire sa contribution financière dans l'entretien des chemins de grandes communications.


Fin août 1856

Le ministère de la Justice autorise la ville d'Évreux à contracter un emprunt et à mettre en place une imposition extraordinaire.


Le 22 septembre 1856

L'exécuteur d'Évreux est envoyé à Rouen pour procéder à l'exécution de M. Crochu.


Le 26 septembre 1856

Naissance au domicile de ses parents situé boulevard Saint-Jean (actuelle rue Victor-Hugo) de Louis-François Izarn, maire de Saint-Martin-aux-Arbres en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime) et chevalier de la Légion d'honneur.


Le 23 octobre 1856

Vice-président du tribunal d'Évreux, Louis Romain Alfred Sauval est promu conseiller à la cour impériale de Rouen, en Seine-Inférieure (Seine-Maritime).


Le 28 novembre 1856

Naissance au domicile de ses parents situé rue de Paris de Paul Georges Dillon, directeur du service de l'intendance du 8e corps d'armée et officier de la Légion d'honneur.


Le 1er décembre 1856

Le domestique Emmanuel-Prosper Moiré, également recherché sous le nom de « Calixte Noël », est condamné par contumace à cinq ans de travaux forcés pour vol. Une coïncidence malheureuse avec un quasi homonyme conduira, dix ans plus tard, l'innocent ébroïcien Caliste Noël à vivre une vraie mésaventure judiciaire.


Le 18 décembre 1856

En présence de nombreuses personnalités ébroïciennes, l'évêque Henri de Bonnechose conduit en l'église de Graveron les obsèques de Narcisse-Achille de Salvandy, écrivain, académicien en 1835, ministre de l'Instruction publique de 1837 à 1839, ambassadeur de France en Espagne en 1841, député de l'Eure de 1846 à 1848, et président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure en 1846 et 1848.

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Portrait du comte Narcisse-Achille de Salvandy (1795-1856), grand-maître de l’Université, ministre de l’Instruction publique, par Paul Delaroche
© Sammyday / Musée du Louvre
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Le 31 décembre 1856

Ce sont précisément 90 personnes qui auront été jugées en 1856 par la cour d'assises de l'Eure, siégeant à Évreux.

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