L'Histoire d'Évreux

1816

L'Histoire d'Évreux où l'on verra entre autres...
Que des boulangers coupent la farine de blé avec du seigle et vendent le pain au-dessus du prix légal.

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Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...

1816


En 1816

La bibliothèque publique de la ville est située au jardin municipal (actuel parc François-Mitterrand).


La même année (1816)

Un conseil d'administration est créé pour la gestion du jardin botanique (actuel parc François-Mitterrand) et des anciennes serres du domaine de Navarre qui s'y trouvent.


Le 8 janvier 1816

Composée de citoyens issus de l'aristocratie, la garde d'honneur du département arrive à Évreux et sont logés chez des notables, tandis que leurs chevaux sont essentiellement regroupés à l'hôtel du Grand Cerf.


Le 9 janvier 1816

Les Ébroïciens assistent à une grande revue de la garde d’honneur du département de l'Eure, arrivée en ville la veille.


Le 14 janvier 1816

Les offices religieux reprennent à l'église Saint-Joseph des Ursulines, lieu qui avait servi de magasin d'avoine aux troupes prussiennes d'occupation après la chute de l'Empire.


Le 17 janvier 1816

Amoindri par la maladie, le contre-amiral François Cyprien Antoine Lieudé de Sepmanville démissionne des fonctions de maire d'Évreux qu'il occupait depuis 1812, avec toutefois un interim de Jean-Louis Buzot-Dubourg en 1815.


Le 18 janvier 1816

Alexandre-Antoine Du Meilet (ou Dumeilet) est nommé maire d'Évreux par ordonnance royale, suite à la démission de François Cyprien Antoine Lieudé de Sepmanville pour raisons de santé.

Photo

Signature d'Alexandre-Antoine Du Meilet sur son acte de mariage du 6 fructidor de l'an VI dans le registre des naissances, mariages, divorces et décès de Pont-de-l'Arche
© Archives départementales de l'Eure, État-Civil (an VI-an X), 8 Mi 3224
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Le 19 janvier 1816

Le service expiatoire en l'honneur de feu Louis XVI est annoncé à la nuit tombante par le son des cloches.


Le 20 janvier 1816

Plusieurs offices religieux sont célébrés pour le repos de l'âme de feu Louis XVI.


Le 24 janvier 1816

Le vicomte de Vergnette, colonel de gendarmerie, et Pierre Alexandre Lesage sont respectivement nommés prévôt et vice-président du tribunal de première instance d'Évreux par ordonnance du roi Louis XVIII.


Le 11 février 1816

Nommé le 18 janvier pour succéder au démissionnaire François Cyprien Antoine Lieudé de Sepmanville, Alexandre-Antoine du Meilet (ou Dumeilet) prend ses fonctions de maire d'Évreux.


Le 11 février 1816

La promenade du Bois-Jollet devient l'avenue Dureau-de-La-Buffardière (actuel boulevard de la Buffardière), en hommage de celui qui fut maire de à 1800 à 1812, tandis que la rue Villaine devient la rue de Gasville (actuelle rue Georges-Bernard).


Le même jour (11.2.1816)

En mémoire de son engagement lorsque la ville était occupée par les troupes alliées, le conseil municipal décide à l'unanimité de donner le nom de « place de Sepmanville » à la nouvelle place située près du bassin du château, et communiquant avec l'allée des Soupirs et la rue du Dauphin (future rue de la République).


Le 21 février 1816

Un perruquier d'Évreux est inhumé sans cérémonie religieuse, après s'être pendu dans sa boutique.


Le 26 février 1816

Colonel de gendarmerie et désormais également prévôt, le vicomte de Vergnettes rend dès sa prise de fonction plusieurs sentences, et condamne notamment deux habitants au banissement de la ville d'Évreux.


Le 2 mars 1816

Michel Martin Sagant est révoqué des fonctions de substitut du procureur du roi au tribunal de première instance d'Évreux qu'il occupait depuis novembre 1811.


Le 7 mars 1816

Les officiers de la Légion de l'Eure prêtent serment de fidélité au roi à la cathédrale Notre-Dame.


Le 20 mars 1816

Après avoir demandé à la femme d'un cordier de lui faire un noeud coulant, un notable se pend à l'escalier de sa maison située rue Villaine (actuelle rue Georges-Bernard). Il est ensuite inhumé sans cérémonie religieuse dans le carré des suppliciés.


Le 21 avril 1816

L'inflation du pain de huit livres est largement commentée en ville.


Le 24 mai 1816

Les Ébroïciens, qui avaient pris part à l'emprunt national de 100 millions de francs par l'État, sont invités à « donner les preuves de leur amour pour le roi » en s'engageant à ne pas réclamer leur dû.


Le 2 juin 1816

Les fidèles peuvent admirer, en ce jour de messe dominicale, le lustre en cristal acquis à Navarre par la cathédrale Notre-Dame d'Évreux.


Le 14 juin 1816

Le tribunal de police correctionnelle d’Évreux condamne en appel à trois mois d’emprisonnement et 50 francs d’amende la veuve Duchemin, sa fille et Melle Chrétien pour avoir tenu des propos injurieux et outrageants à l’égard, et au domicile, du père Goujon, prêtre de la paroisse de La Pille.


Le 17 juin 1816

Un grand repas entre les officiers de la Garde nationale d'Évreux et ceux de la Légion de l'Eure a lieu à l'occasion du mariage à Paris du duc de Berry.


Le 26 juin 1816

Considérant l’acte d’échange de 1651 comme parfaitement légitime, et jugeant violente la confiscation de ses terres ébroïciennes en 1794, une ordonnance royale de Louis XVIII rend jouissance et propriété aux héritiers du duc de Bouillon.


Le 27 juin 1816

Le drapeau du 1er bataillon de la légion de l'Eure est béni à la cathédrale Notre-Dame d'Évreux.


Vers le 28 juin 1816

Les amateurs ou futurs acquéreurs peuvent admirer et examiner près de 80 béliers qui ont été acheminés vers le domaine de Navarre. La vente publique est prévue au mois de juillet.


Fin juin 1816

La municipalité fait paver les halles, la rue Villaine (actuelle rue Georges-Bernard), ainsi qu'une portion allant du pont Rouge à l'entrée de l'ancienne rue dite « du Bout-du-Monde ».


Le 1er juillet 1816

Jugé préjudiciable pour les riverains à cause de la hauteur et de la largeur des remblais, le pont de la ruelle qui va de la rue aux Bouchers (actuelle rue Isambard) au jardin botanique (?) est démoli.


Le 15 juillet 1816

Acheminés vers le domaine de Navarre à la fin du mois de juin, près de 80 béliers font l'objet d'une vente publique.


Le 24 juillet 1816

Naissance à Évreux d'Armand Paimparey de Chambry, commandant du 38e bataillon de la garde nationale de la Seine et officier de la Légion d'honneur.


Le 28 juillet 1816

Des prières de Quarantes-heures sont dites à la cathédrale Notre-Dame afin de faire cesser les pluies continuelles qui retardent dangereusement la moisson et font renchérir le blé.

Photo

Les tours de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux
© ND / evreux-histoire.com
Libre de droits avec mention du site


En août 1816

Propriétaire à Évreux, M. Raffetot-Boishébert cède au trésor royal les 1 000 francs qu'il avait versés lors de la souscription de guerre.


Le 2 août 1816

La Cour de cassation annule un jugement rendu par le tribunal de police correctionnelle d’Évreux qui avait condamné en appel, à trois mois d’emprisonnement et 50 francs d’amende, la veuve Duchemin, sa fille et Melle Chrétien pour avoir tenu des propos injurieux et outrageants à l’égard, et au domicile, du père Goujon, prêtre de la paroisse de La Pille.


Le 4 août 1816

Le pain de huit livres est taxé à 34 sous.


Le 7 août 1816

Agents d'affaires à Évreux, MM. Tessier et Chéramy sont nommés commissaires-priseurs de la ville par ordonnance du roi Louis XVIII.


Le 11 août 1816

La compagnie de canonniers de la garde nationale d'Évreux inaugure le buste du roi et le fait défiler en ville au cri de « Vive le roi ! ».


Le 24 août 1816

Pour des raisons techniques ou d'incompétence, les canonniers de la Garde nationale échouent totalement à tirer le feu d'artifice prévu pour l'annonce de la fête du roi Louis XVIII.


Le 25 août 1816

De nombreuses réjouissances ont lieu du matin au soir pour la fête du roi Louis XVIII.


Le 12 septembre 1816

La Garde nationale accompagne assez longuement la Légion de l'Eure, en route pour Paris avec l'ensemble de son paquetage militaire.


Le 16 septembre 1816

Partie quelques jours auparavant pour Paris, la Légion de l'Eure est remplacée par le 5e régiment de hussards, venu de Falaise dans le Calvados, et qui mécontente fortement la Garde nationale en ne répondant pas à ses honneurs.


Le même jour (16.9.1816)

Les travaux du pont de la Bove, sur les ruines du pont démoli par la municipalité en juillet, sont entamés.


Le 22 septembre 1816

Baisse du prix du pain de huit livres qui est taxé à 33 sous.


Le 24 septembre 1816

Le renchérissement du prix du blé incite les boulangers à vendre le pain au-dessus de la taxe admise.


Le 28 septembre 1816

Le blé continuant de renchérir, le pain de huit livres est taxé à 39 sous.


Le 1er octobre 1816

La rentrée scolaire au séminaire d'Évreux est repoussée d'un mois à cause des problèmes d'approvisionnement, l'inflation sur le blé et le cidre en étant la principale cause.


Le 6 octobre 1816

Le pain de huit livres est taxé à 40 sous, mais plusieurs boulangers le vendent discrètement à 42 sous, tout en coupant la farine de blé avec du seigle.


Le 8 octobre 1816

Aubergiste assigné devant le tribunal correctionnel par les maîtres des postes d'Évreux et de Passy, M. Guidel, aubergiste ébroïcien, est condamné à 500 francs d'amende pour ne pas avoir payé les droits sur plusieurs voitures suspendues.


Le 15 octobre 1816

Le service expiatoire en hommage à feu Marie-Antoinette est annoncé pour le lendemain par le son des cloches.


Le 16 octobre 1816

Le préfet Marie-Jean Maurice Goujon de Gasville s'étonne du peu de préparatifs à la cathédrale Notre-Dame pour le service expiatoire de feu Marie-Antoinette, jadis reine de France.


Le 21 octobre 1816

Le pain de huit livres est taxé à 38 sous, mais les boulangers continuent de le vendre parfois à 42 sous.


Le 23 octobre 1816

L'entrée la caserne Saint-Sauveur est interdite d'accès au maire d'Évreux dans un contexte de mésentente profonde entre le 5e régiment de hussards, en garnison depuis le mois de septembre, et la population de la ville.


Le 27 octobre 1816

Le pain de huit livres est taxé à deux francs et les boulangers ont désormais l'interdiction formelle de le vendre plus cher, au risque de payer une amende.


Le 29 octobre 1816

Le maire Alexandre-Antoine du Meilet (ou Dumeilet) espère l'augmentation des inscriptions d'élèves, grâce à la prise de fonctions de principal du collège d'Évreux par M. Beuzelin, vicaire renommé de la cathédrale de Rouen.


Le 1er novembre 1816

La rentrée ayant été repoussée d'un mois à cause de difficultés d'approvisionnement, les élèves peuvent enfin retrouver le séminaire d'Évreux.


Le même jour (1.11.1816)

Ordonné prêtre puis missionnaire spiritain, que béatifiera le pape Jean-Paul II en 1979, Jacques-Désiré Laval entre en classe de 5e au petit séminaire d’Évreux.


Le 3 novembre 1816

Le prix du blé baissant légèrement, le pain de huit livres est taxé à 37 sous.


Le 7 novembre 1816

Deux voitures conduisent des détenus de la prison d'Évreux vers le château de Gaillon, aménagé à cet effet quelques années auparavant.


Le 8 novembre 1816

Un nouveau convoi de deux voitures conduit des détenus de la prison d'Évreux vers le château de Gaillon, aménagé à cet effet quelques années auparavant.

Photo

Dessin anonyme à la plume, encre brune et aquarelle représentant le château de Gaillon
© BNF-Gallica, Dép. Estampes et photographie, EST Rés.VE-26(H)
Domaine public


Le 10 novembre 1816

Le prix du blé étant de nouveau à la hausse, le pain de huit livres est taxé à deux livres.


Mi-novembre 1816

De nombreux élèves du séminaire d'Évreux tombent gravement malades.


Le 17 novembre 1816

Le pain de huit livres est taxé à deux livres et deux sous.


Le 24 novembre 1816

Le pain de huit livres est taxé à deux livres et quatre sous.


Le 8 décembre 1816

Le pain de huit livres est taxé à deux livres et cinq sous.


Le 9 décembre 1816

Tombés gravement malades puis décédés, deux élèves du petit séminaire sont inhumés, tandis que leurs camarades sont renvoyés à leur domicile pour se remettre de leurs fièvres.


Le 25 décembre 1816

La cérémonie d'ordination des séminaristes est repoussée, plusieurs élèves du séminaire d'Évreux étant récemment décédés : six en ville et un septième qui était retourné chez lui aux Andelys.


Le 31 décembre 1816

M. Pellerin, épicier à Évreux, informe le bureau des contributions indirectes d’Évreux qu’il cesse désormais la vente de vin au détail, pour se limiter à celle d’eau-de-vie. Ce ne sera pour lui que le début d'une longue période de conflit avec l'administration fiscale.

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