Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...
Photographies et reproductions diverses, peintures, gravures, affiches, plans, cartes, publicités, menus : un aperçu de l'histoire ébroïcienne à travers l'iconographie...
1798
En 1798
an VI
Gaston Aubé occupe les fonctions de président de l'administration municipale de la ville d'Évreux.
Le 4 janvier 1798
15 Nivôse an VI
Il est procédé à des vérifications et des fouilles chez les commerçants d'Évreux susceptibles d'avoir en leur possession du matériel anglais, c'est-à-dire de provenance ennemie.
Le 8 janvier 1798
19 Nivôse an VI
Accusés d'avoir fourni un passeport à un émigré royaliste, des officiers municipaux vernoliens sont destitués en vertu de la loi du 19 fructidor, puis conduits à la prison d'Évreux par la gendarmerie.
Le 10 janvier 1798
21 Nivôse an VI
Quatorze personnes, accusées de vol, tentative d'assassinat et assassinat, sont guillotinées place de la Liberté (ancienne place Saint-Léger) : le journalier Ducoudray dit « Grand-Jacquet », le charpentier Victor Prestel, Jacques Delisle dit « Sans-Chagrin », le journalier Dominique Vallée, le charretier Clément Vallée, Pierre Henry dit « Laprune », le cultivateur Jean-Baptiste Cottin, Éloy Lefrançois dit « Laurent », le marchand de porcs Jacques Mouttier dit « Lamotte », le bijoutier Pierre Piauger (?) dit « Lapierre », le boucher Jean-Baptiste Demois, le vannier Pierre Isaac Demois, le marchand colporteur Jean-Jacques Duperron, et le journalier Jean Poussard.
Le 21 janvier 1798
2 Pluviôse an VI
Instauré depuis le 10 mars 1796 par le Directoire, le serment de haine à la royauté est prononcé dans la cathédrale par la garde nationale, les volontaires, les invalides, et les autorités constituantes.
Le 26 janvier 1798
7 Pluviôse an VI
Reconnue coupable de la mort par empoisonnement à l'arsenic des enfants jumeaux Boisville en octobre 1797, la gouvernante Espérance Bance est guillotinée sur la place du Carrefour par Nicolas-Louis Jouenne, exécuteur des jugements criminels du département de l'Eure.
Le 8 février 1798
20 Pluviôse an VI
Des commissaires nommés par la municipalité sont envoyés à travers la ville pour embaucher la main-d'oeuvre nécessaire à la pose de la clôture du grand cimetière des Quatre-Acres (actuel cimetière Saint-Louis).
Le 28 février 1798
10 Ventôse an VI
Arrêtés dans l'arrondissement du Neubourg, cinq voleurs et assassins sont conduits à la prison d'Évreux sous la surveillance du commandant de la force armée du département de l'Eure, lequel cherche à mettre sur pied un tribunal militaire pour les juger.
Vers mars 1798
Vers Ventôse an VI
Les autorités ayant choisi de transformer l'église Saint-Thomas en écurie pour accueillir près de 900 chevaux malades ou en mauvaise condition, il est sommé à M. Lecomte, tanneur de métier, de débarrasser son encombrant matériel des lieux.
Le 20 mars 1798
30 Ventôse an VI
La fête de la Souveraineté du peuple se déroule place de la Libération (ancienne place Saint-Léger).
Le 29 mars 1798
9 Germinal an VI
Le 13e régiment de dragons commandé par Roger de Belloguer s'installe en garnison à l'ancienne abbaye de Saint-Sauveur d'Évreux, tandis que les officiers optent pour l'habitation réquisitionnée.
Le 30 mars 1798
10 Germinal an VI
La fête de la Jeunesse est célébrée à Évreux.
Le 14 avril 1798
25 Germinal an VI
Jacques Nez fait une demande d'alignement sur la rue de la République à la municipalité, ce qui lui permettrait d'y faire construire une maison.
Le 21 avril 1798
2 Floréal an VI
La municipalité rend un arrêté sur les marchés et foires qui sont désormais interdits les jours de décade.
Le 28 avril 1798
9 Floréal an VI
La fête des Époux se déroule place de la Liberté (ancienne place Saint-Léger).
Le 23 mai 1798
4 Plairial an VI
La Société libre d'agriculture et de commerce du département de l'Eure est fondée à Évreux. Devenue la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département de l'Eure en 1830, puis sobrement désignée « Société libre de l'Eure ». Elle deviendra la plus ancienne société savante du département.
Le 27 mai 1798
8 Plairial an VI
Tout membre de la Garde nationale qui sera absent de la fête des Victoires de ce dimanche sera condamné à trois jours de prison et à une amende pécuniaire.
Le 7 juin 1798
19 Plairial an VI
Des jardinières qui étalaient leurs produits le long de la Grande-Rue sont condamnées à six livres d'amende, soit six francs depuis la nouvelle dénomination officielle du 18 germinal de l'an III.
Le 24 juin 1798
6 Messidor an VI
Bien que ce soit l'usage d'embaucher des manouvriers un dimanche comme un autre jour de la semaine, ces derniers sont chassés des abords de la cathédrale.
Le 28 juin 1798
10 Messidor an VI
La fête de l'Agriculture commence par le labourage d'un champ appartenant à M. Grivel, officier.
Le 3 juillet 1798
15 Messidor an VI
La prise de Malte par la flotte de Napoléon Bonaparte, décidé à entraver la route commerciale des Anglais en Égypte, est annoncée par le son des cloches de la cathédrale et par le fracas des coups de canons.
Le 7 juillet 1798
19 Messidor an VI
Les autorités civiles d'Évreux décident de transférer la foire Saint-Taurin dans l'allée des Soupirs et la foire aux bestiaux sur la place de la Liberté (ancienne place Saint-Léger), afin de libérer la rue de la Constitution (ancienne rue du Chapitre).
Le 8 juillet 1798
20 Messidor an VI
Deux bataillons du 1er régiment de dragons quittent Rouen pour rejoindre la ville d'Évreux.
Le 14 juillet 1798
26 Messidor an VI
Pour commémorer la prise de la Bastille en 1789, une réplique miniature et grossière de l'édifice parisien est installée sur une place d'Évreux. Plusieurs citoyens choisis pour l'occasion reconstituent avec fougue l'attaque fondatrice.
Le 16 juillet 1798
28 Messidor an VI
Sans doute victime d'une consommation excessive d'alcool, un homme invalide est retrouvé sans vie, noyé dans un des bras de l'Iton.
Le même jour (16.7.1798)
28 Messidor an VI
Le conseil municipal demande l'autorisation d'abattre les deux arbres de la Liberté qui avaient été plantés devant l'église Saint-Nicolas.
Le 27 juillet 1798
9 Thermidor an VI
La chute de Maximilien Robespierre est commémorée avec la fête du 9-Thermidor qui est célébrée en ville.
Le même jour (27.7.1798)
9 Thermidor an VI
Curé de Beaumesnil et de Bernay, Charles Robert Lamy est nommé évêque constitutionnel d'Évreux par six membres du presbytère diocésain qui étaient réunis à Pont-de-l'Arche.
Le 28 juillet 1798
10 Thermidor an VI
La fête de la Liberté est célébrée en ville.
Le 29 juillet 1798
11 Thermidor an VI
Élu curé constitutionnel par six membres du presbytère diocésain réunis l'avant-veille à Pont-de-l'Arche, Charles Robert Lamy est sacré évêque d'Évreux au cours d'une cérémonie austère.
Le 10 août 1798
23 Thermidor an VI
Une réplique du château des Tuileries ayant été installée sur une place d'Évreux, plusieurs gardes nationaux et vétérans sont requis pour en reconstituer la sanglante attaque.
Le 16 août 1798
29 Thermidor an VI
Une pétition des habitants du quartier de l'ancienne église permet à la foire de Saint-Taurin de ne pas se tenir dans l'allée des Soupirs, mais de retrouver son site habituel.
Le 4 septembre 1798
18 Fructidor an VI
La fête du 18-Fructidor se déroule sur la place du château comtal (actuelle place du Général-de-Gaulle).
Le 22 septembre 1798
1er Vendémiaire an VII
La fête de la Fondation de la République mobilise d'énormes moyens sur la place du château (actuelle place du Général-de-Gaulle) et ses abords.
Le 25 septembre 1798
4 Vendémiaire an VII
La proclamation de la conscription consterne l'ensemble de la population d'Évreux par son ampleur et la sévérité promise si l'on s'y soustrait.
Le 12 novembre 1798
22 Brumaire an VII
Des citoyens d'Évreux se proposent, en vain, pour le transport gratuit de quatre statues en bronze provenant de la vente du mobilier du château de Bizy. Il seront placées dans des allées de la ville.
Le 23 novembre 1798
3 Frimaire an VII
Les premiers conscrits quittent Évreux pour rejoindre Lille dans le Nord.
Le 25 novembre 1798
5 Frimaire an VII
Alors que l'avant-veille les premiers conscrits ont quitté Évreux pour rejoindre le nord de la France, les exemptés qui avaient pu éviter la conscription en la monnayant ou en faisant jouer leurs relations sont emprisonnés à l'ancien couvent des Ursulines. Ils seront envoyés vers la Hollande.